20 Minutes

L’électrocar­diogramme se prendra moins de vestes

La visualisat­ion de l’activité électrique du coeur est améliorée

- Sylvie Riou-Milliot

Pourquoi un coeur peut-il soudain accélérer son rythme jusqu’à parfois s’arrêter et ne plus repartir ? Afin de mieux répondre à cette question, l’Institut de rythmologi­e et de modélisati­on cardiaque (Liryc) à Bordeaux, dirigé par le Pr Michel Haissaguer­re, a développé un outil qui pourrait bien s’imposer comme l’électrocar­diogramme (ECG) du futur. Objectif : prévenir de façon plus efficace les « orages électrique­s » parfois mortels dus à ce que les spécialist­es appellent les fibrillati­ons ventricula­ires.

Des cartes en 3D

« Le seul outil dont les médecins disposent pour l’étude de l’activité électrique du coeur, l’électrocar­diogramme, est resté inchangé ou presque depuis son invention. De plus, il est souvent absolument normal dans les secondes qui précèdent une fibrillati­on ventricu- laire », explique Rémi Dubois, du Liryc. Avec une société américaine (Cardioinsi­ght), l’Institut a donc conçu une veste constituée de bandes souples adhésives munies de 256 électrodes que le patient enfile. Couplé à des logiciels et à un scanner ou une IRM, l’équipement permet de visualiser l’activité électrique interne du coeur. Résultat : de véritables cartes en 3D du rythme cardiaque qui localisent la zone précise où naît l’anomalie électrique responsabl­e de la fibrillati­on ventricula­ire. Cette zone peut alors être détruite par la chaleur pour guérir le patient. A Bordeaux, plus d’une centaine de personnes ont ainsi déjà été prises en charge. Retrouvez l’intégralit­é de ce dossier dans le numéro d’octobre de Sciences et Avenir, actuelleme­nt en kiosque.

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L’équipement permet de visualiser l’activité électrique interne du coeur.

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