20 Minutes

Douglas Kennedy évoque ses films cultes au festival

L’auteur de polars évoque son amour du cinéma pour « 20 Minutes »

- Caroline Vié

Douglas Kennedy est un habitué du Festival du cinéma américain de Deauville, qui lui a remis son prix littéraire en 2003 pour Rien ne va plus (Pocket). Membre du jury présidé par Frédéric Mitterrand, l’auteur s’est confié sur ses amours de cinéphile : « Dès mon plus jeune âge, j’ai fréquenté la cinémathèq­ue à New York. C’est d’ailleurs par le cinéma que j’ai découvert la France, avec Godard, Rivette et Chabrol. »

Son film culte : Citizen Kane d’Orson Welles. Son oeuvre préférée est Citizen Kane d’Orson Welles, sorti en 1941 (Warner Home Vidéo). Le romancier n’est d’ailleurs pas le seul puisque cette histoire d’un magnat de la presse est considérée comme le meilleur film de tous les temps par l’American Film Institute. « C’est un film qui a changé le cinéma ! Je suis tout aussi admiratif devant les innovation­s techniques imaginées par Welles que devant le scénario brillant d’Herman Mankiewicz. Ils révèlent le cauchemar que dissimule le rêve américain dans ce chef-d’oeuvre dont je ne me lasse pas. »

Sa scène culte : l’assassinat du mari dans Assurance sur la mort de Billy Wilder. La scène qu’il aurait rêvé mettre dans un de ses romans, on la trouve dans Assurance sur la mort, classique du film noir réalisé en 1944 par Billy Wilder (disponible en vidéo chez Carlotta). Barbara Stanwyck charge Fred MacMurray de tuer son mari pour pouvoir toucher une forte somme, mais l’affaire tourne mal quand un agent d’assurances commence à les soupçonner. « Le scénario est génial. Ma scène favorite est celle où Fred MacMurray tue l’époux de Barbara Stanwyck. C’est une pure merveille de mise en scène et de montage. Les plans sur le visage glacial de cette femme prête à tout pour l’argent donnent des frissons dans le dos. »

Son dernier choc : Ida de Pawel Pawlikowsk­i. Ce n’est pas un film américain, mais Ida de Pawel Pawlikowsk­i (disponible en vidéo chez Mémento Films) que Douglas Kennedy cite comme son dernier choc au cinéma. Cette chronique en noir et blanc sur le périple d’une future nonne plonge dans la Pologne des années 1960 a reçu l’Oscar du meilleur film étranger en 2015. « C’est l’une des dernières projection­s dont je suis sorti en disant “Oh mon Dieu !” tant j’ai été bouleversé. Il m’a fait ressentir une jalousie positive. Chapeau ! »

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L’écrivain américain a fréquenté très jeune la cinémathèq­ue de New York.

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