Les drones envahissent les Champs-Elysées

Une course est organisée dimanche sur l’avenue

Des bolides de 400 g seulement, capables d’atteindre 130 km/h sur la plus belle avenue du monde. Sans guère de doute, la course de FPV Racing sera le temps fort du Paris Drone Festival, qui investira dimanche les Champs-Elysées pour promouvoir les différents usages du drone. FPV, c’est pour « First personal view ». « Dans ces courses, le pilote est en immersion, raconte Julien Leteve, l’un des meilleurs Français de la discipline, qui nous a reçu à l’entraînement sur la base d’aéromodélisme de Saint-Mard (77). Le drone est équipé d’un système de transmission de vidéo et d’une petite caméra. Le tout est réceptionné dans les lunettes que porte le pilote. On est comme au volant. » « C’est 1000 fois mieux qu’un jeu vidéo », assure Julien Leteve. A regarder aussi, d’autant que deux écrans géants permettront de suivre au plus près les drones dans leurs figures.

Parcours de figures

Car, dans le FPV Racing, il n’est pas seulement question de mettre les gaz en ligne droite. « Les circuits sont parsemés de portes qu’il faut franchir au ras du sol ou dans les airs, et de drapeaux qu’il faut contourner dans un sens précis », décrit Julien. Les courses n’excèdent pas trois tours, les batteries de ces petites machines n’ayant que peu d’autonomie. L’European Rotor Sports Association (Ersa), organisateur de la course pour le Paris Drone Festival, ne se calquera pas tout à fait sur le format d’une course officielle de FPV Racing. « Les drones évolueront sur un circuit court et sous un filet, l’Elysée étant à deux pas, indique Geoffray Sylvain, organisateur du festival. Pour cette première édition, l’idée est plus de faire une course d’exhibition. » L’Ersa prévoit toutefois 3 h 30 de courses et réunira huit des meilleurs pilotes mondiaux. L’événement pourrait donner plus de visibilité à ce sport émergent. La Mairie de Paris assure travailler à la création de zones autorisées aux drones dans la capitale.