L’A16 bloquée pour protester contre la « jungle » de Calais
Accusant les migrants de freiner le développement de leur territoire, des acteurs économiques de Calais ont bloqué lundi l’autoroute A16. L’opération, qui a eu un impact limité sur le trafic, avait pour but de réclamer le démantèlement rapide de la « jungle », le plus grand camp de migrants de France. Partis tôt dans la matinée de Loon-Plage (Nord) et de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), deux cortèges de dizaines de camions rejoints par des agriculteurs en tracteurs ont rallié vers 12 h 30 une manifestation de quelque 400 personnes (habitants, commerçants, routiers, salariés du port…) pour s’immobiliser au milieu de l’A16, près de la sortie menant au tunnel sous la Manche. Une délégation de manifestants a été reçue dans l’après-midi en sous-préfecture de Calais. « On ne bouge pas ! On attend des réponses du gouvernement, notamment concernant la demande de zone franche et les aides aux entreprises en difficulté. Beaucoup d’entreprises ont dû s’endetter pour la sécurisation », a confié Frédéric Van Gansbeke, le porte-parole du collectif des entreprises et commerces du Calaisis. En soirée, à l’issue de la réunion à la préfecture, le président de la fédération régionale du transport routier David Sagnard a finalement appelé les routiers à lever les barrages dressés sur l’A16.