Un dispositif encore fumeux
Ce nouvel incendie oblige les autorités à se réorganiser
C’est l’incendie le plus important à Marseille depuis celui de 2009. Cette année-là, à Carpiagne, le feu avait dévoré 1077 hectares, fait deux blessés et 67 victimes matérielles. Le sinistre de mardi n’a fait aucune victime, a épargné les habitations, mais a détruit 390 hectares de végétation dans les calanques. « Sept ans après, nous avons toujours le même débat sur la largeur des pistes DFCI (Défense de la forêt contre les incendies) », tempête Lionel RoyerPerreaut, le maire du 5e secteur.
Des gens à moto repérés
« Nous avons dû faire passer des bulldozers en catastrophe sur une piste de 2 m pour l’élargir à 10 m avant d’engager les marins-pompiers, détaille Charles-Henri Garie, le viceamiral du bataillon des marins-pompiers (BMPM). Cela a pris deux heures. » Selon lui, l’élargissement des pistes permettrait aux camions de se croiser ou de faire demi-tour en cas de feu. Dans un communiqué, le Parc national des calanques propose également « une réflexion collective immédiate, afin de mettre en oeuvre les mesures d’urgence adaptées », avec une « prise en compte du retour d’expérience de cet incendie dans le plan de massif ». Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a aussi demandé à l’Etat de pouvoir mettre davantage de citernes d’eau dans le parc national des calanques. La préfecture n’a pas encore réagi à ce propos. Une enquête va établir l’origine du feu, mais des témoignages « signalent la présence de gens à moto, sur un terrain derrière une cité » proche de l’endroit où l’incendie est parti, explique Stéphane Bouillon, le préfet de région. Le 10 août, un incendie au nord a ravagé plus de 3 000 hectares. Il s’était arrêté aux portes de la ville.