Pouille rincé, Monfils peut rêver
Ce n’est pas vraiment un scoop, mais remporter trois matchs de suite en cinq sets, dont un énorme bras de fer avec Rafael Nadal, ça fatigue son homme. Deux jours après s’être offert l’Espagnol en huitième de finale de l’US Open, Lucas Pouille a craqué physiquement, ne prenant pas la moindre manche contre Gaël Monfils (6-4, 6-3, 6-3). Incapable d’accélérer le jeu par manque de jus, l’homme qui incarne l’avenir et déjà le présent du tennis français a souffert contre son compatriote, serein comme rarement dans sa carrière. Gaël Monfils? Parlons-en justement. Depuis le début de la quinzaine américaine, le Français n’a pas perdu le moindre set. Il se délecte encore de quelques glissades, mais le style est plus sobre, plus maîtrisé,lors de cette saison 2016 où un virus l’a coupé dans son élan avant Roland-Garros. Huit ans après un choc contre Roger Federer Porte d’Auteuil, La Monf va disputer la deuxième demie de Grand Chelem vendredi – contre Novak Djokovic ou JoWilfried Tsonga qui s’affrontaient dans la nuit – de sa carrière. Et si finalement, son rêve de titre suprême s’écrivait ailleurs qu’à Paris?