Pourquoi les Jeux paralympiques vont nous enflammer
Aucune excuse ne justifie de rater la compétition réservée aux handicapés
Les nuits sans sommeil de cet été brésilien sont encore toutes fraîches dans nos têtes, et voilà qu’il faut remettre ça pour les Jeux paralympiques. Vous avez un travail et pas que ça à faire? Dommage. 20 Minutes vous explique pourquoi il faut se passionner jusqu’au 18 septembre pour les athlètes handicapés à Rio.
Parce qu’il y aura de belles histoires. Par exemple, celle du Biélorusse Alexander Triput, doré chez les malvoyants en 2004, qui a vu la poisse s’abattre sur lui une deuxième fois après avoir voulu réparer une antenne de télé. Chute de quatre étages, colonne vertébrale brisée. Qu’à cela ne tienne, il est de retour pour lancer le javelot au sein de l’équipe d’athlètes en chaise roulante. La Belge Marieke Vervoort, double médaillée à Londres en sprint fauteuil, participera de son côté ses derniers Jeux. Victime d’une maladie dégénérative incurable, elle envisage de mettre fin à ses souffrances : « Je commence à penser à l’euthanasie, at-elle confié à France 2. Malgré ma maladie, j’ai pu vivre des choses dont les autres ne peuvent que rêver. »
Parce que les Russes ne seront vraiment pas là. Sur le dossier du dopage généralisé des athlètes russes à Londres et à Sotchi dévoilé en juillet par le rapport McLaren, le comité paralympique a été dix fois plus courageux que le CIO. Aucun athlète n’a été autorisé à participer aux épreuves, y compris sous drapeau neutre, comme certains l’avaient demandé à Moscou.
Parce qu’il y aura aussi des scandales comme on les aime. Le dopage n’est pas l’apanage des valides. Parmi les handicapés, il existe, paraît-il, une méthode en vogue pour gagner des médailles : ça s’appelle le « boosting » et ça fait froid dans le dos. En gros, cette pratique concerne les sportifs atteints d’une lésion de la moelle épinière et consiste à s’automutiler, afin d’améliorer l’afflux de sang dans les muscles et donc, in fine, les performances. Chocs électriques, saignées, cuissardes trop serrées sur les membres inférieurs, torsion ou écrasement des testicules, fracture du gros orteil, les volontaires sont très imaginatifs.
Parce que la France va cartonner. Seulement 16e du classement final à Londres à cause de son petit nombre de médailles d’or (8), la délégation tricolore avait tout de même ramené 45 breloques. Autant dire que ça va tomber de partout. Suivez en priorité Michaël Jérémiaz (tennis en fauteuil) et MarieAmélie Le Fur (athlétisme).