François Hollande, un candidat un peu prévisible
Son discours de jeudi contenait les signes d’une candidature
Allait-il faire un pas vers la présidentielle ? François Hollande tenait jeudi à Paris un discours sur la « démocratie face au terrorisme ». Depuis plusieurs jours, ses proches le poussaient à se mettre « en marche » (lui aussi) pour 2017. Il « doit donner des signes rapidement sur ce qu’il veut faire et sur le projet qu’il veut porter. Il faut qu’il le dise vite », s’impatientait Bruno Le Roux la semaine dernière. Pendant près d’une heure, François Hollande s’est posé en garant de la République, s’impliquant davantage que lors de ses précédentes prises de parole. Face au terrorisme, « la seule voie efficace, c’est celle de l’Etat de droit. C’est le choix que j’ai fait au nom de la France, a-t-il lancé, avant d’évoquer 2017. Le moment venu, et il approche, les Français auront à décider de leur avenir et de celui de notre pays. Ils jugeront des résultats, des personnalités et des projets. » A plusieurs reprises, le quasi-candidat Hollande a louvoyé sur ses projets pour la présidentielle. « Quand le danger est là, nous devons nous retrouver. Je ne me détournerai pas de cet objectif, il m’a animé tout au long du quinquennat. Je ne laisserai pas la France être abîmée, réduite […] C’est le combat d’une vie. » Puis, « la » phrase décisive : « Je ne laisserai pas l’influence de la France s’altérer dans les prochains mois ou les prochaines années. » Il a conclu par une anaphore, « Nous sommes la France ». Ça vous rappelle quelque chose?