20 Minutes

François Hollande, un candidat un peu prévisible

Son discours de jeudi contenait les signes d’une candidatur­e

- Thibaut Le Gal

Allait-il faire un pas vers la présidenti­elle ? François Hollande tenait jeudi à Paris un discours sur la « démocratie face au terrorisme ». Depuis plusieurs jours, ses proches le poussaient à se mettre « en marche » (lui aussi) pour 2017. Il « doit donner des signes rapidement sur ce qu’il veut faire et sur le projet qu’il veut porter. Il faut qu’il le dise vite », s’impatienta­it Bruno Le Roux la semaine dernière. Pendant près d’une heure, François Hollande s’est posé en garant de la République, s’impliquant davantage que lors de ses précédente­s prises de parole. Face au terrorisme, « la seule voie efficace, c’est celle de l’Etat de droit. C’est le choix que j’ai fait au nom de la France, a-t-il lancé, avant d’évoquer 2017. Le moment venu, et il approche, les Français auront à décider de leur avenir et de celui de notre pays. Ils jugeront des résultats, des personnali­tés et des projets. » A plusieurs reprises, le quasi-candidat Hollande a louvoyé sur ses projets pour la présidenti­elle. « Quand le danger est là, nous devons nous retrouver. Je ne me détournera­i pas de cet objectif, il m’a animé tout au long du quinquenna­t. Je ne laisserai pas la France être abîmée, réduite […] C’est le combat d’une vie. » Puis, « la » phrase décisive : « Je ne laisserai pas l’influence de la France s’altérer dans les prochains mois ou les prochaines années. » Il a conclu par une anaphore, « Nous sommes la France ». Ça vous rappelle quelque chose?

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François Hollande a fait son discours à la salle Wagram, à Paris, jeudi.

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