La trêve commence à 18 h
L’accord trouvé dans la nuit de vendredi à samedi par John Kerry et Sergueï Lavrov, chefs des diplomaties américaine et russe, a reçu l’approbation du régime de Damas et de ses alliés, en attendant celui de la rébellion. Il prévoit le début d’une trêve en Syrie ce lundi à 18 h. Si la cessation des combats dure au-delà de sept jours, l’accord prévoit la mise en place de corridors humanitaires.
Accord russo-américain. La base la plus solide du compromis russoaméricain est la promesse du régime de Bachar al-Assad de ne pas recourir à des frappes aériennes pendant la trêve. Le précédent accord, le 27 février, n’avait même pas tenu une journée, car l’armée syrienne et l’aviation russe avaient poursuivi leurs bombardements, tandis que le Front al-Nosra avait continué le combat.
Modérés contre djihadistes. Le noeud du problème se trouve dans la forte division au sein de l’opposition. John Kerry a demandé aux combattants de l’opposition modérée de prendre leurs distances avec les groupes djihadistes. Or les modérés n’ont reçu aucune promesse de contrepartie, alors qu’ils espèrent une transition politique.
Alliance militaire. L’accord prévoit des actions coordonnées contre les groupes djihadistes permettant notamment le partage d’informations. Jusqu’à présent, les Etats-Unis et la Russie avaient des cibles différentes : les groupes djihadistes pour les Américains, l’ensemble des opposants pour les Russes.