20 Minutes

Le spectacle n’était pas de la partie lors de PSG-OM

Le classico a accouché d’un match nul dimanche soir (0-0)

- Romain Baheux

Si un jour Marseille remporte de nouveau la Ligue des champions, comme son nouveau propriétai­re Frank McCourt l’espère, peut-être rira-t-on du premier classico de l’OM sous pavillon américain. En attendant, on s’est surtout lamenté dimanche. Trois jours après son arrivée, Rudi Garcia a blindé, ramenant un match nul du Parc (0-0). Mais franchemen­t, le PSG n’a pas fait grand-chose pour perturber ses plans.

Le plus bétonneur? L’OM pour la première de Garcia. Ceux qui avaient connu les sorties flamboyant­es de son Losc et suivi les aventures romaines du nouvel entraîneur de l’OM ont dû voir trouble. Soixante-douze heures après son intronisat­ion, Rudi Garcia a aligné un onze ultra-défensif en 5-3-2, ressortant Rolando du placard. Résultat? Le premier nul entre les deux équipes depuis quatre ans, mais pas un tir marseillai­s à signaler. Le premier coach de l’ère McCourt, qui a marqué son territoire en prenant le brassard à Diarra pour le confier à Gomis, offrira sans doute davantage de jeu dans le futur. Ce qui ne sera, on vous l’accorde, pas très compliqué. Le plus laborieux? Encore le PSG. OK, l’OM avait creusé des tranchées dans la pelouse du Parc des Princes et ce n’est jamais simple de briller quand on est le seul à vouloir jouer. Mais même regroupé de la sorte, un onze du niveau de ce Marseille ne devrait pas constituer un tel obstacle pour une équipe aux ambitions européenne­s. Devant, Cavani a croqué, Di Maria s’est perdu, Lucas a couru dans le vide et deux des occasions les plus notables sont venues de défenseurs, Aurier (35e) et Maxwell (81e). Plus que les six points de retard sur Nice, encore anecdotiqu­es, ce sont surtout les moments d’apathie du PSG qui perturbent. A corriger très rapidement. Les plus en forme? Les ultras parisiens. On commence à se réhabituer à leur présence, déjà remarquée contre Bâle, mais dans un classico, c’est encore plus appréciabl­e. Les quelque 200 membres du Collectif Ultras Paris acceptés dans les tribunes du Parc ont donné du corps à un match soporifiqu­e. Du tifo déployé à l’entrée des joueurs aux chants répétés entre les virages Auteuil et Boulogne en passant par la danse grecque dos au terrain, on commence à revoir ce qui faisait le charme de l’enceinte parisienne. Pour que le reste du stade les suive, il aurait fallu un PSG-OM plus enthousias­mant. Mais ça, ce n’est pas du fait des ultras.

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