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La plateforme met en relation associations et bénévoles
«Qui pour préparer des repas aux SDF à Bastille avec l’association Chasea? On donne trois heures de temps libre à ma gauche ! Quatre heures à ma droite. Quelqu’un d’autre dans la salle ? Eh bien, adjugé vendu ! » On anticipe un peu, mais voilà à quoi devrait ressembler, ce mercredi soir, au Schoolab, les enchères solidaires qu’organise Welp, une plateforme Internet lancée en mars 2015 et qui met en relation bénévoles et associations. L’événement est lancé à l’occasion de la Social Good Week, une semaine dédiée à l’innovation citoyenne et au Web social et solidaire. « Il n’y a pas moins de bénévoles qu’avant, mais les outils du numérique permettent de s’investir dans une association différemment », observe Charlie Tronche, responsable communication de HelloAsso à l’origine de la Social Good Week.
« C’est le principal canal, aujourd’hui, pour recruter des bénévoles. » Dominique Santamaria, Essor
Ces enchères solidaires s’inscrivent dans cette logique. « La soirée aura tout d’une vraie vente aux enchères, avec la présence d’un commissairepriseur dont c’est le métier et une retransmission sur le Web pour permettre aux internautes de renchérir au téléphone », détaille Marie Treppoz, la fondatrice de Welp. Mais il n’y aura pas d’objets à vendre, juste une trentaine de missions de bénévolat pour lesquelles le public sera invité à enchérir, non pas avec de l’argent, mais avec du temps disponible à donner. En ce moment, il y a par exemple Le Carillon, qui cherche des bénévoles pour venir en aide aux sans-abri dans tout Paris, ou encore Columbus, dans le 10e, qui a besoin d’animateurs pour encadrer des ateliers numériques. Mais « nous n’enregistrons pas que les demandes d’associations, précise Marie Treppoz. 70 % des annonces postées proviennent d’ailleurs de particuliers », en quête de cours d’anglais, de quelqu’un pour récolter les souvenirs d’une mamie… Welp n’est pas la seule plateforme Web à mettre en relation associations et bénévoles. Au contraire, celles-ci se sont multipliées ces dernières années. Dominique Santamaria, directrice de l’association Essor, et Valérie Rebiscoul, responsable des bénévoles à l’association Le Carillon, citent Tous bénévoles et Paris je m’engage, lancée par la Ville de Paris. « C’est aujourd’hui le principal canal pour recruter des volontaires, lance Dominique Santamaria, dont l’association tourne avec 60 bénévoles pour assurer la quarantaine de cours de français hebdomadaires. Seul hic : ces plateformes ne parviennent pas pour l’instant à fidéliser la nouvelle génération de bénévoles qui « ne veulent pas s’engager dans la durée ou faire toujours la même chose », relève Marie Treppoz.