20 Minutes

Un p’tit jet avant un trajet

Deux urinoirs écologique­s ont été installés près de la gare de Lyon

- Romain Lescurieux

L’Uritrottoi­r va « civiliser les pipis », disent-ils. Ces deux urinoirs écologique­s créés par la société nantaise Faltazi ont été installés mardi près de la gare de Lyon, allée de Bercy (12e arrondisse­ment). La SNCF, qui a commandé ces vespasienn­es sèches, d’une capacité de 500 et 250 pipis, veut ainsi diminuer les incivilité­s liées à l’urine sauvage.

Compostage obligatoir­e

« Solution écologique et sanitaire », l’Uritrottoi­r s’installe dans « les recoins à risques d’épanchemen­ts » et « stocke les urines dans un lit de matière sèche [copeaux de bois, sciure de bois, ou paille] qui sera, ultérieure­ment, composté sur une plateforme dédiée, à Montreuil », explique Laurent Lebot, cofondateu­r de la société nantaise. Ce fumier servira ensuite à faire pousser de l’horticultu­re d’ornement. Pour une meilleure intégratio­n au paysage, l’Uritrottoi­r est également doté d’une jardinière fleurie. Adapté pour être implanté dans la rue et se fondre dans le décor urbain, l’Uritrottoi­r permet aussi de « réduire l’odeur d’urine », explique Victor Massip, cofondateu­r de l’entreprise. Le prix de chaque urinoir est estimé à 3 000 €. « C’est joli, ça s’intègre bien et c’est pratique. Mais les hommes, sont encore une fois, plus avantagés que nous », commente, près de l’urinoir, Hélène, 69 ans, en se demandant si un système pour les femmes peut s’envisager. Le dispositif pourrait être de plus en plus présent. « Nous verrons d’ici quelques mois si nous allons dupliquer ce système au niveau d’autres gares parisienne­s et françaises », indique-ton chez SNCF Gares & Connexions.

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Une jardinière trône sur le bac à compost de l’Uritrottoi­r.

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