La customisation à grands coups d’écussons
Avant, l’écusson thermocollant, c’était has been, un truc réservé aux vieux et aux enfants. Mais, ça, c’était avant. Avec le triomphe du DIY, le développement d’une forme de conscience écolo chez la fashionista qui raffole désormais des pièces de seconde main et une nostalgie irraisonnable pour les années 1990, le patch thermocollant est devenu un accessoire essentiel à la pointe de la tendance. « On a commencé à faire de l’écusson en 2009. Plus personne n’en faisait, on a réhabilité la chose », raconte Marie Macon, fondatrice, avec Anne-Laure Lesquoy, de Macon & Lesquoy. En détournant les procédés de la broderie avec classe et humour, elles ont imaginé de luxueux écussons pour réparer nos cachemires mités, nos trenchs tachés, nos vestes trouées et toute autre pièce chérie que l’on ne peut se résoudre à abandonner. L’écusson thermocollant permet aussi de customiser un basique H& M : « Ce n’est pas tant une question d’originalité que d’expression personnelle au travers le vêtement », considère Marie Macon. L’idée est de parler de soi « via des motifs, mais aussi via l’écriture », poursuit-elle. Les écussons thermocollants se fixent de deux façons : en les collant avec un fer à repasser ou en les cousant. « On a une colle de très bonne qualité, mais ce n’est pas toujours le cas. C’est pour cela que les gens pensent que l’écusson va partir au lavage », confie Marie Macon.
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