Londres frappée au coeur
Un attentat près du Parlement britannique a fait au moins quatre morts, dont l’assaillant, et une vingtaine de blessés.
Au moins quatre morts et vingt blessés. Londres a été frappée, mercredi après-midi, par ce que Scotland Yard qualifie d’« acte terroriste », un an jour pour jour après les attentats de Bruxelles (lire ci-dessous). L’attaque a commencé sur le pont de Westminster. Au volant d’un SUV sombre, un homme habillé en noir et portant une barbe a foncé sur des piétons puis, après avoir embouti son véhicule sur des grilles à la sortie du pont, a couru vers l’entrée du Parlement, symbole de la démocratie britannique. Il a réussi à poignarder un policier et a été abattu alors qu’il essayait de s’attaquer à un deuxième officier. Il n’a pas survécu à ses blessures. Tout comme le policier agressé. Au moins deux personnes sont, elles, décédées sur le pont, où se trouvaient au moment de l’attaque 35 élèves du lycée Saint-Joseph de Concarneau (Finistère), en voyage scolaire dans la capitale britannique. Trois d’entre eux ont été blessés, sans que leur pronostic vital soit engagé, a indiqué dans la soirée la préfecture bretonne. La France a par ailleurs permis aux familles des trois jeunes victimes de rejoindre Londres à bord d’un avion du gouvernement. Plusieurs personnes ont pu être prises en charge sur place par les secours. Une femme a sauté dans la Tamise pour échapper au véhicule lancé sur la foule. Selon les autorités portuaires, elle a été repêchée vivante, mais avec des « blessures graves ». Hormis les trois jeunes Français, deux ressortissants roumains et cinq touristes sudcoréens figureraient parmi les piétons fauchés. Après l’attaque, le Parlement britannique a été placé en « lockdown ». Députés, employés et journalistes sont restés confinés plusieurs heures et ont été protégés par la police et les forces antiterroristes. Selon The Independent, la Première ministre Theresa May se trouvait dans le Parlement, à « une quarantaine de mètres » de l’endroit où le suspect a été neutralisé. Elle a été évacuée et « va bien », a ensuite précisé Downing Street. Les présidents français François Hollande et américain Donald Trump se sont entretenus au téléphone avec Theresa May, qui n’a pas relevé le niveau d’alerte terroriste. Selon les premiers éléments de l’enquête confiée au commandement antiterroriste, l’homme aurait agi seul. Scotland Yard avait annoncé, début mars, que les services de sécurité britanniques avaient « déjoué treize tentatives d’attentat terroriste depuis juin 2013 ».
Parmi les victimes, trois lycéens bretons dont le pronostic vital n’est pas engagé.