Une histoire au ralenti, des légendes au tapis
La vidéo aurait pu sauver les Français bien des fois dans le passé
Depuis la fin du match entre les Bleus et l’Espagne, on ne parle que d’elle. Après des années passées à la cave, elle s’est dévoilée, au Stade de France, sous son plus beau jour. Utilisée pour la première fois dans l’Hexagone, mardi, la vidéo a permis à l’arbitre de la rencontre d’annuler un but de Griezmann et de valider celui de l’Espagnol. Cruel pour la France, qui aurait bien eu besoin de son aide dans le passé.
Allemagne-France, 1982. Trentecinq ans que ce souvenir hante des millions de Français. L’arbitrage de cette demi-finale de Coupe du monde fait encore pleurer dans les chaumières. Avec la vidéo, tout cela n’existerait pas : le but, injustement refusé, de Rocheteau, puis la sortie kamikaze, non sanctionnée, de Schumacher qui arrache la tête de Battiston (57e). Les Bleus s’inclinent, les regrets sont éternels, la légende s’écrit.
Benfica-OM, 1990. « Oh! il le met de la main ! Il le met du bras ! » Les cris de Jean-Michel Larqué résonnent encore dans les têtes des supporters olympiens. L’OM pensait bien se qualifier pour la finale de la Ligue des champions… Sauf que l’Angolais Vata propulse, de la main, le ballon dans les filets de Castaneda. L’arbitre n’y voit que du feu, Marseille est éliminé.
Barcelone-PSG, 2017. La main de Mascherano, le penalty sur Di Maria, la simulation de Suarez… Oui, le PSG ne peut s’en prendre qu’à lui-même s’il ne s’est pas qualifié pour les quarts de finale de Ligue des champions après un match aller gagné 4-0. Mais l’arbitrage laissait quand même à désirer.