20 Minutes

On lui tire son « chapotelet »

Stéphane Cachelin a conçu une corbeille pour fleurir les poteaux

- Fabrice Pouliquen

Une nouvelle casquette pour Stéphane Cachelin. Déjà patron d’un bistrot rue Robert-Planquette (18e) et comédien (il a notamment joué dans les deux Mesrine et apparaîtra à nouveau sur grand écran aux côtés de Vincent Cassel dans Fleuve Noir, en fin d’année), le Parisien s’est lancé dans la décoration des potelets de rue. Ces derniers ont beau protéger les piétons et empêcher les voitures de se garer sur les trottoirs, il les a toujours trouvés « moches ». Pour y remédier, l’acteur-restaurate­ur a conçu le « chapotelet », une corbeille métallique pourvue d’un fourreau que l’on fixe au sommet du potelet. Une fois en place, il n’y a plus qu’à y glisser un pot de fleurs ou de plantes aromatique­s. « C’est tout bête, il fallait juste y penser », entend souvent Stéphane Cachelin de la bouche des passants qui traversent sa rue. Il n’empêche, il a mis deux ans à concevoir sa trouvaille. « Il a fallu mettre au point des contenants à mémoire de forme capables de s’adapter à n’importe quelle boule », explique par exemple celui dont l’inventivit­é a été récompensé­e par une médaille d’or au concours Lépine 2016. Un autre jury a eu un coup de coeur pour le « chapotelet », celui de la rue. Des voisins de Stéphane Cachelin, un laboratoir­e dentaire et un propriétai­re d’immeuble, ont eux aussi coiffé les poteaux en face de chez eux d’une corbeille de fleurs. « Ces plantes ont une action écocitoyen­ne, s’enthousias­me-til. Elles verdissent la ville, créent du lien [Il faut bien s’occuper des plantes] et apportent une quiétude dans la ville. »

Fabriqués en France

Fin mars, l’inventeur a reçu la visite de la ministre du Travail. Ce week-end, la Ville de Paris l’invite à Biodiversi­Terre, une oeuvre végétale de 10 000 m² qui changera le visage de l’avenue Foch (16e). Et, à en croire Serge Orru, conseiller d’Anne Hidalgo chargé de l’économie circulaire, le « chapotelet » a de l’avenir. « C’est une idée géniale pour verdir la ville, estime-t-il. La seule condition est de ne pas l’installer de façon anarchique. Il faut au préalable faire une demande de permis de végétalise­r à la Mairie et s’engager à s’occuper des plantes sérieuseme­nt. » Reste un bémol : le prix. Le « chapotelet » est vendu à 195,60 € (www.lechapotel­et. com). Pas donné, « mais la fabricatio­n est de qualité et je fais construire en France », justifie Stéphane Cachelin.

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La trouvaille rend plus belle la ville.

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