Les pompiers vont nous mettre le feu
« Les Hommes du feu » suit le quotidien d’une caserne
Pierre Jolivet envoie Emilie Dequenne et Roschdy Zem partager la vie des pompiers dans Les Hommes du feu, une chronique passionnante qui suit leur quotidien dans une petite caserne du sud de la France. « Je me suis rendu compte que les pompiers avaient beaucoup fait partie de ma vie de citoyen et j’ai eu envie de leur rendre hommage », explique le réalisateur de Jamais de la vie.
Incendies et vie privée
Pierre Jolivet a rencontré de nombreux pompiers et reconnaît avoir eu grand peine à sélectionner les péripéties qui émaillent son film palpitant. « Les pompiers vivent des situations cinématographiques à longueur de journée », raconte-t-il. Souvent dramatiques, parfois revigorantes, les interventions sont filmées de façon aussi respectueuse que dynamique. Le choix de montrer la vie privée, mais aussi les moments de détente que partagent les soldats du feu après des « sorties » parfois tragiques, a inquiété leur hiérarchie. « Je voulais que les spectateurs soient avec les pompiers dans les différents moments de leur existence », explique le réalisateur. Son récit empreint de respect et d’humanité ne peut que conforter l’admiration que le public ressent pour ces héros qui ne se considèrent pas comme tels. « Ils sont surpris quand on leur parle de courage, car le danger fait partie de leur quotidien », insiste Pierre Jolivet. C’est donc au plus près que le cinéaste a filmé ces hommes et cette femme dévoués. « J’ai voulu montrer ce qui m’a frappé dans les interventions : le fait qu’ils ne savent jamais ce qu’ils vont trouver derrière une porte close », précise-il. Il leur faut constamment s’adapter aux situations qui se présentent à eux : suicides, accouchements, incendies ou accidents en tous genres. « Certains de mes personnages sont moins ouverts que d’autres, mais il ne peut pas y avoir de complets abrutis chez les pompiers, soutient le réalisateur. Ils doivent savoir réagir au quart de tour sans mettre personne en danger. »