Maria met en alerte la Martinique et la Guadeloupe
L’ouragan s’est renforcé et est passé en catégorie 3
Les Antilles françaises risquent d’être durement touchées par les intempéries. Une dizaine de jours après les ravages d’Irma sur les îles de Saint-Martin et Saint-Barthélemy, c’est l’ouragan Maria qui menace la Martinique et la Guadeloupe. Lundi, la Martinique est passée en alerte violette cyclonique, le niveau le plus élevé, qui entraîne le confinement de la population. La Guadeloupe, de son côté, est en alerte rouge à l’approche de cet ouragan « majeur » de catégorie 3. La préfecture a précisé que l’ensemble des services de sécurité et de secours (600 pompiers, 200 policiers, 200 gendarmes et 500 militaires) étaient « prêts à intervenir », et que les communes devaient « mettre à l’abri » les populations situées en zones sensibles. Des vents soufflant jusqu’à 195 km/h sont notamment annoncés par le centre américain des ouragans (NHC).
Des renforts envoyés
« J’ai des bougies, des lampes et à manger. J’ai des légumes en boîte et du gaz. S’il n’y a plus d’électricité, ça ira. Les fenêtres sont fermées, tout est cloué déjà », a témoigné à l’AFP AnneMarie, 84 ans, habitante de RivièreSalée, dans le sud de la Martinique. « L’activité économique doit être stoppée et les grands rassemblements annulés », a précisé la préfecture de Martinique. Les établissements scolaires et les crèches sont bouclés depuis lundi matin. Le préfet a aussi ordonné la fermeture des administrations et entreprises. Air France, Air Caraïbes et Corsair ont reporté des vols à destination ou en provenance de Pointeà-Pitre et Fort-de-France. « Nous aurons des difficultés importantes », a reconnu le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, qui a précisé que « 110 militaires de la protection civile » étaient partis sur zone. « Dans les prochaines heures, nous projetons de pouvoir envoyer jusqu’à 400 à 500 personnes pour venir encore en renfort », a ajouté Collomb.