La France doit saisir la perche
Dans un choc non officiel entre équipes bis, les Bleus affrontent la Nouvelle-Zélande, mardi
Après la joue droite, le XV de France va-t-il tendre la joue gauche, mardi, pour le second test-match face aux All Blacks ? A Lyon, les Bleus auront un autre visage (lire l’encadré). En face, l’opposition sera aussi tout autre, même si les bombes Savea, Kerr-Barlow et Laumape risquent de donner des sueurs froides aux tricolores. Au milieu de ce grand chambardement : l’argent.
« Excitant » pour les jeunes
Bricolée par la Fédération française de rugby, cette opposition entre deux équipes « bis » ne doit sa tenue qu’à des raisons presque exclusivement financières. La FFR a vu dans ce match l’occasion de faire entrer un peu d’argent dans la caisse, en remplissant le Parc OL, sans compter les droits télé. Sur le terrain, en revanche, les Bleus pourraient le payer très cher. Pour préparer cette rencontre, qui n’est pas reconnue officiellement comme un testmatch, l’équipe bis a eu droit au seul Gérard Bastide, le « responsable défense » des tricolores, comme encadrement. Pour autant le staff des Bleus compte beaucoup sur ce match : « On aura une équipe très compétitive sur le terrain, et on en tirera des enseignements », assure Yannick Bru, le coach des avants. Pour l’ancien rugbyman Eric Blanc, ce match sera intéressant à différents niveaux. Pour les petits nouveaux, comme Lacroix, Macalou ou Tauleigne, cette rencontre « est exaltante, excitante, c’est tout bénef ». Pour les « vieux », recalés du groupe A à l’instar de Maestri ou Spedding, c’est l’occasion de montrer qu’il faut compter sur eux pour le Mondial au Japon en 2019. Après la petite rouste infligée à Saint-Denis, Blanc attend « une réaction de l’équipe de France. Ceux qui vont entrer sur le terrain vont avoir à coeur de faire une belle prestation. »