Un policier et son amie agressés
Les faits pourraient avoir eu lieu en raison de la profession du père de famille
Un policier et sa compagne ontils été passés à tabac sous les yeux de leurs enfants à cause de la profession du père de famille ? C’est tout l’objet d’une enquête ouverte ce week-end par le parquet d’Evry et confiée à la Sûreté départementale de l’Essonne, a appris 20 Minutes de sources concordantes. Selon les premiers éléments, les victimes – qui ont porté plainte – ont été suivies alors qu’elles rentraient chez elles, leur véhicule a été immobilisé et les adultes ont été roués de coups. « Aucune piste n’est écartée, mais l’hypothèse d’une embuscade liée à la profession de ce père de famille est étudiée de près », précise l’une de ces sources.
Traqués sur la route
La soirée avait pourtant commencé sous de bons auspices. La famille avait passé la soirée à Igny, dans l’Essonne, pour fêter l’anniversaire d’un ami. Dans l’assemblée, nombre d’invités appartiennent aux forces de l’ordre. Vers 1 h du matin, le couple et ses trois enfants se mettent en route pour rentrer à leur domicile. Mais, alors qu’ils arrivent à hauteur de Palaiseau, un véhicule prend à revers un rond-point et immobilise leur voiture. Les parents sont sortis manu militari de l’habitacle et frappés à plusieurs reprises, sous les yeux des enfants, restés à l’arrière. Selon leurs témoignages, les agresseurs auraient mentionné la qualité de policier du père de famille. Comment ont-ils appris la profession de ce dernier ? Visaient-ils cet homme en particulier ou sa profession ? L’enquête devra le déterminer. « La femme assure qu’elle aurait entendu, en quittant Igny, des gens dire “ils sont policiers”, mais sans y prêter vraiment attention », assure une source proche de l’enquête. Le couple parvient à échapper à ses agresseurs. Il roule plusieurs kilomètres, pense les avoir semés, puis s’arrête sur une aire d’autoroute de l’A10, à proximité de Limours. « Ils souhaitaient, semble-t-il, reprendre leurs esprits et calmer les enfants, choqués. Mais ils ne se sont pas rendu compte qu’ils étaient suivis », poursuit une autre source. A peine ont-ils posé le pied par terre que leurs agresseurs rappliquent. De nouveau, les coups pleuvent. Le policier a écopé de trente jours d’ITT et sa compagne de trois jours. Des arrêts pas définitifs, puisqu’ils ont été délivrés par un médecin généraliste, et non pas les spécialistes de l’unité médico-judiciaire (UMJ). Les agresseurs sont parvenus à prendre la fuite. Dans un contexte où policiers et militaires sont particulièrement exposés, l’affaire est prise très au sérieux par les autorités.