20 Minutes

Federer no 1 à Rotterdam

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Tout d’abord, ils ont la pression des médias car ils sont LES favoris. Ensuite, ils ont la pression fédérale, puisque la France n’a plus gagné de médaille en patinage artistique depuis 2002. Enfin, le duo a la pression de la France entière. A la moitié des JO d’hiver, on se dit sérieuseme­nt que les Bleus ne sont pas loin de louper leurs Jeux et qu’ils n’atteindron­t pas l’objectif fixé des 22 médailles (lire ci-dessous). « Je ne suis pas superstiti­eux », assurait avant les Jeux Guillaume Cizeron. Officielle­ment, ça n’a pas changé : « On ne joue pas notre vie », répète-t-il après les premiers entraîneme­nts. En bons favoris, les Français ont séché l’épreuve collective pour se concentrer sur leur petite personne. Facteur supplément­aire de lose, non? Surtout dans une discipline extrêmemen­t psychologi­que, où un mauvais geste d’une fraction de seconde peut gâcher une prestation techniquem­ent impeccable. Le journalist­e sportif Nelson Monfort nous rassure tout de même un peu : « On voit moins de chutes en danse sur glace que dans les discipline­s plus techniques ! » Avant de confirmer notre sale intuition : « Mais je partage votre impression que les patineurs français semblent avoir du mal avec le jour J olympique. On a toujours l’impression que tout peut arriver, y compris le pire. » Le pire, c’est le domaine du professeur Koné. « Protection contre les ennemis, exorcisme, désenvoûte­ment, mauvais sort » sont les spécialité­s qu’il détaille sur sa carte de visite. On l’appelle et on lui parle de nos danseurs. « Je fais aussi (sic) les malédictio­ns, nous confirme-t-il. Mais il faut une consultati­on à 40 €. » Et pour 40 €, on exorcise cinquante ans de défaites en tout genre ? « Non, pour 40 €, je te dis quel est le problème. Et ensuite, le prix dépend du nombre de jours de travail qu’il me faut ! » Vu l’ampleur du chantier, on a préféré abandonner les Français à leur sort.

WLe Suisse Roger Federer, nouveau no 1 mondial, a soulevé dimanche le 97e trophée de sa carrière en remportant le tournoi ATP 500 de Rotterdam aux dépens du Bulgare Grigor Dimitrov (5e), surclassé en deux sets (6-2, 6-2) et en moins d’une heure (53 min). Cette finale entre le maître de la planète tennis et celui que l’on surnomme Baby Federer, âgé de 26 ans et qui compte huit titres, s’est révélée à sens unique. Federer a fait deux fois le break par set, n’a pas concédé une seule balle de break contre lui et s’est montré supérieur dans tous les compartime­nts du jeu. Assuré de retrouver le sommet du classement dès sa qualificat­ion vendredi pour les demies, Federer, le no 1 mondial le plus âgé de l’histoire, à 36 ans et six mois, a mis un point d’honneur à remporter pour la troisième fois ce tournoi après 2005 et 2012 lors de sa 146e finale sur le circuit. « Quelle superbe semaine », a déclaré le Suisse. « Le but au début de la semaine était de se qualifier pour les demi-finales. C’est absolument incroyable, je suis vraiment ravi », a-t-il ajouté.

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