« Le propriétaire peut être assimilé à un proxénète »
Le groupe communiste demande la fermeture de Xdolls
«Je ne sais pas à quoi m’attendre, mais il est fort probable qu’on soit embêté », expliquait mi-février à 20 Minutes, Joaquim Lousquy, fondateur et gérant d’un lieu unique en France : une « maison close » de poupées sexuelles, Xdolls, située dans le 14e arrondissement de Paris. Un mois et demi après son ouverture, cet établissement est dans le viseur du groupe communiste-Front de gauche au conseil de Paris.
Lors de la séance qui s’ouvre mardi, les élus déposeront un voeu pour demander la fermeture de cet établissement et, plus globalement, l’interdiction des « maisons closes nouvelle génération ». « Nous allons interpeller la maire de Paris pour étudier les procédures juridiques qui ont permis l’ouverture de cet établissement, présenté comme une salle de jeu, pour que la Ville envisage une procédure adéquate afin d’aller vers la fermeture de ces maisons closes », détaille Nicolas Bonnet Oulaldj, président du groupe, qui demande une « clarification » de cette activité.
« Carré, propre et légal »
« Ladite entreprise ne peut se considérer comme une “salle de jeu” mais comme un lieu de prostitution et donc le propriétaire pourrait être assimilé à un proxénète », mentionnent les élus. Dans ce voeu, consulté par 20 Minutes, les communistes déplorent le « détournement » de la loi Marthe Richard en proposant « aux clients dans un lieu clos des prostituées en silicone ». Enfin, les élus pointent du doigt des modèles de poupées « à la taille et au poids pouvant faire penser à des enfants ». « Nous proposons quelque chose de carré, propre et légal, affirme Joaquim Lousquy. Si on doit se plier [à de nouvelles règles], on s’y pliera, mais nous n’allons pas nous laisser faire. » Du côté de la Mairie de Paris, on considère qu’il n’y a pas de sujet. « Nous nous serions bien passés de ce voeu qui est loin de l’activité municipale », balaie Bruno Julliard, premier adjoint d’Anne Hidalgo. ■