Au Sénat, la réforme de la SNCF sur les rails
Malgré la grève, la réforme de la SNCF a entamé sa route parlementaire. Mardi, le Sénat a adopté le texte en première lecture. après l’avoir toute de même modifié pour donner quelques gages aux syndicats. Il a été voté par 240 voix pour et 85 contre, PS et CRCE (à majorité communiste), et fera l’objet lundi prochain d’une commission mixte paritaire (CMP) chargée de trouver un texte commun entre députés et sénateurs. « J’ai la certitude que le texte ne sera pas dénaturé par la CMP », a déclaré le rapporteur Gérard Cornu, avant d’ajouter, citant l’ex-numéro un communiste Maurice Thorez : « Il faut savoir arrêter une grève, ce texte en donne l’opportunité. » En revanche, pour Eliane Assassi (CRCE), cette réforme « porte le risque de la création de nouveaux déserts ferroviaires en subordonnant le droit à la mobilité à la rentabilité financière pour les opérateurs ». Selon elle, il transforme « la SNCF en une myriade de sociétés anonymes, casse le statut de cheminot et procède à l’ouverture à la concurrence ».