Le b.a.-ba pour comprendre ses droits
Prêt à devenir incollable sur le compte personnel de formation (CPF) pour un jour peut-être l’utiliser ?
Ce n’est pas un nouveau venu, il est en vigueur depuis le 1er janvier 2015. Pourtant le compte personnel de formation (CPF) est un dispositif assez méconnu, et bien malin celui qui réussira à expliquer ses modalités d’utilisation à son voisin. Alors que le rôle du CPF est essentiel : permettre à chacun, peu importe son poste ou ses qualifications, de se former et d’acquérir de nouvelles compétences.
V Qui y a droit ? Le site www.service-public.fr nous explique que « tous les salariés », les « travailleurs
« Ils se forment à l’anglais pour suivre les évolutions du marché du travail. » Natanael Wright
indépendants » (et ce depuis le 1er janvier 2018), les « fonctionnaires ou agents contractuels de la fonction publique », les « membres d’une profession libérale ou d’une profession non salariée », ainsi que les « conjoints collaborateurs » et les demandeurs d’emploi ont droit au CPF. Ça fait du monde !
V Comment ça marche ? « Aujourd’hui, chaque salarié possède un compte, crédité en heures, proportionnellement » au temps de travail effectué sur l’année, nous explique Yves Hinnekint, le directeur général d’Opcalia, un organisme paritaire agréé. Chaque personne peut utiliser ses gains pour se former en dehors ou sur son temps de travail tout au long de sa vie active. Demain avec la réforme, ce compte sera alimenté en euros : « 500 € par an avec un plafond maximum de 5 000 € ». Voire « 800 € par an avec 8 000 € de plafond », pour les travailleurs les moins qualifiés.
V Dans quel cas l’utiliser ? Pour notre expert, le CPF permet à un employé « de revoir les bases de son métier » ou d’acquérir une nouvelle compétence comme « l’anglais ou l’informatique ». Natanael Wright, est justement le président de Wall Street English (école de cours d’anglais). A propos de ses clients : « Ils se forment à l’anglais pour suivre les évolutions du marché du travail et pour accéder à des emplois, et non par passion ou en vue de futures vacances. » Un choix souvent caché à son employeur. « 95 % demandent à ce que leur entreprise ne soit pas au courant de leur démarche », poursuit Natanael Wright. Une façon d’éviter les rumeurs et les bruits de couloir ?