Le défi de l’évacuation des eaux
Les inondations seraient dues aux seules pluies, et non à l’état des infrastructures
Après l’A6 dimanche, c’était au tour de l’A13, mardi, d’être coupée dans les deux sens de circulation, entre Poissy et les Mureaux (Yvelines). En cause : des inondations dues aux pluies diluviennes qui s’abattent sur l’Ile-de-France depuis quelques jours.
Le pompage oblige à trouver des zones d’évacuation, sans habitations ni activités.
Ces intempéries perturbent fortement la circulation : mardi matin, près de 585 km de bouchons étaient enregistrés sur les routes de la région. Elles donnent aussi du fil à retordre aux secours et aux collectivités, car il faut bien évacuer ces eaux. Dans ce domaine, il existe deux méthodes : la manière naturelle, avec un écoulement de l’eau, et celle mécanique, avec le pompage. Mais encore faut-il trouver des zones d’évacuation. « Il n’est pas question d’envoyer ces eaux à côté, dans des zones industrielles ou d’habitation sur des sols déjà pleins d’eau », prévient Vincent Fanguet, directeur d’exploitation pour le groupe Sanef (Société des autoroutes du nord et de l’est de la France). Le rejet doit en effet s’effectuer dans des bassins de rétention ou des zones propres à l’évacuation. Le groupe dit ainsi privilégier au maximum « l’option naturelle ». Mardi après-midi, l’eau qui inondait l’A13 avait été évacuée naturellement
en un endroit et pompée en un autre. Mais Vincent Fanguet ne pouvait pas encore dire quand l’A13 rouvrirait. Au-delà de cet axe, y a-t-il un problème d’imperméabilité des routes franciliennes? «Nous sommes surtout confrontés à des pluies exceptionnelles, sur la durée et en proportion, avec des sols déjà gorgés d’eau », avance Vincent Fanguet. Météo-France a, de son côté, mesuré 78,2 mm de pluie en une journée à la station pluviométrique de ParisMontsouris. Du jamais-vu pour un mois de juin.