Parrot va lancer Anafi pour redécoller
La marque française, sévèrement concurrencée par la firme DJI, parie sur un nouvel engin volant
« On a essayé de faire simple, simple, simple. » Dans son bureau, Henri Seydoux, PDG de Parrot, présente Anafi, qui sera lancé le 1er juillet. Ce nouveau drone porte sur ses hélices de nombreux espoirs de la marque. Celle-ci souffre depuis plusieurs mois de la concurrence farouche de la firme DJI. Celle-ci propose de la 4K sur certains appareils, alors que Parrot filmait jusqu’ici en Full HD… « On voyait le drone comme extension du jeu vidéo. Or, il remplace aujourd’hui les caméras », plaide Henri Seydoux.
Après deux ans de développement, Anafi est prêt à décoller. 20 Minutes lui a fait prendre de l’altitude. Présenté par Parrot comme «une caméra volante 4K HDR avec zoom » (sic !), Anafi se pilote avec n’importe quel smartphone. Le design de l’engin est inspiré par les insectes. « Abeille, coléoptère… Ça a été une obsession. J’en ai fait, des dessins ! » s’exclame Henry Seydoux.
Au compteur, l’appareil émet 63 dB. C’est nettement moins que les 73 dB de son concurrent direct aux spécificités extrêmement proches, le Mavic Air de DJI. Controller en main, le pilotage est intuitif : deux joysticks permettent de le faire avancer ou reculer et de l’orienter à gauche ou à droite. Vitesse de vol : jusqu’à 55 km/h. Portée : jusqu’à 4 km. Autonomie : jusqu’à 25 minutes. Jusque-là, pas trop de raisons de se plaindre… A l’arrière du controller, deux boutons blancs. Le premier pour orienter la caméra vers le haut ou le bas ; le second pour zoomer. « Notre truc a surtout été la vidéo. Il fallait vraiment que l’on offre aux utilisateurs la possibilité de réaliser des images impeccables », relate le PDG de Parrot. Résultat : Anafi prend des photos en 21 millions de pixels (5 344 x 4 016), avec possibilité de captation en mode RAW. Le drone filme par ailleurs en 4K HDR (3 840 x 2160) jusqu’à 30 images/seconde. Les quelques films que nous avons pu réaliser sont prometteuses. Parfaitement stabilisées, nos images s’avèrent très détaillées et lumineuses. C’est surtout l’expérience sereine de ce premier vol (en salle) que l’on retient : Anafi semble très réactif aux commandes, sans latence. Et la simplicité pour réaliser des vidéos de qualité semi-pro paraît déjà acquise.
A 699 €, le nouveau joujou de Parrot reste cher, mais pas inaccessible. On trouve son rival Mavic Air de DJI à 729 € chez Darty ou Rue du Commerce (au lieu de 849 €, son prix de lancement)… Guerre des airs en perspective.
« Le drone remplace aujourd’hui les caméras vidéo. » Henri Seydoux, PDG de Parrot