Dieselgate
C’est la première incarcération d’un très haut responsable dans l’enquête tentaculaire sur le scandale des moteurs diesel truqués. Lundi, la justice allemande a placé en détention provisoire le patron du constructeur Audi. Rupert Stadler, aux manettes de la filiale de Volkswagen depuis onze ans, avait été mis en cause fin mai pour « fraude » et complicité d’ « émission de faux certificats » par le parquet de Munich, qui avait ordonné la perquisition de son domicile. Son incarcération a été décidée en raison d’un « risque de dissimulation de preuves ». Le dieselgate a éclaté en septembre 2015 chez Volkswagen, maison mère d’Audi et de Porsche. L’agence américaine de l’environnement avait accusé le premier constructeur mondial d’avoir équipé 11 millions de ses voitures diesel d’un logiciel capable de fausser le résultat des tests antipollution et dissimulant des émissions dépassant parfois jusqu’à 40 fois les normes autorisées. Depuis, le dieselgate a coûté plus de 26 milliards d’euros au groupe et a plombé l’image de la branche auto, fleuron de l’industrie allemande, et du diesel, l’une de ses technologies phares.