20 Minutes

Petite surface, grands atouts

Un studio bien placé dans une ville étudiante permet de générer un complément de revenus

- Coralie Donas

Vends studio, 25 m2, cinq minutes de l’université… Acheter un bien pour le louer à des étudiants et toucher des revenus locatifs réguliers. Voilà plutôt une bonne idée de placement, à condition de respecter certaines règles. La première : misez sur une ville avec une grosse population étudiante, puis trouver un logement bien placé, à proximité immédiate du campus ou des transports en commun. « Un bon emplacemen­t est utile tant pour la location du bien que pour sa revente à terme », appuie Thierry Thomas, notaire à Rezé près de Nantes (Loire-Atlantique).

Il faut bien se renseigner, car les campus ne sont pas toujours au coeur des villes. « Des petites surfaces se louent à Montpellie­r Nord, près des facs, mais il n’y a pas grandchose autour. L’animation est plutôt au centre-ville », indique ainsi Anne Saunier, directrice de l’agence immobilièr­e l’Adresse à Montpellie­r (Hérault). Selon le prix de l’immobilier dans la ville ciblée, il vaudra mieux tabler sur une petite surface… pas trop petite. « A Toulouse, comme les loyers sont abordables, les locataires sont prêts à payer 30 € de plus pour cinq à dix mètres carrés supplément­aires », illustre JeanEmmanu­el Bourgoin, gérant de deux agences l’Adresse à Toulouse et Castanet-Tolosan (Haute-Garonne). Dans d’autres villes, il faudra opérer un choix entre rendement locatif et plus-value. « A Lyon (Rhône), les prix à la vente ont augmenté de 10 % l’an dernier, mais les loyers n’ont pas bougé. Le centre-ville offre des rendements faibles mais une potentiell­e bonne plus-value à la revente », explique Rémy Samson, notaire à Lyon. Aller chercher un prix d’achat un peu moins élevé en première couronne n’est pas forcément une bonne option pour une petite surface. « La revente sera compliquée, car les périphérie­s attirent des couples qui justement cherchent des surfaces plus grandes », prévient encore Jean-Emmanuel Bourgoin. Enfin, même avec des étudiants, il

« Le propriétai­re peut par exemple consentir un rabais locatif de 30 à 50 %. » Thierry Thomas, notaire

est conseillé de tabler sur la stabilité pour minimiser les périodes d’interrupti­on locative. « Le propriétai­re peut par exemple consentir un rabais locatif de 30 à 50 % pour les deux mois d’été, c’est tout à fait faisable et légal », conseille Thierry Thomas. Autre option pour ne pas perdre un ou deux mois de loyer, mettre l’appartemen­t en location courte durée via une plateforme spécialisé­e (type Airbnb), pour les propriétai­res qui sont sur place.

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La proximité d’un campus est un avantage, s’il n’est pas trop excentré.

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