Petite surface, grands atouts
Un studio bien placé dans une ville étudiante permet de générer un complément de revenus
Vends studio, 25 m2, cinq minutes de l’université… Acheter un bien pour le louer à des étudiants et toucher des revenus locatifs réguliers. Voilà plutôt une bonne idée de placement, à condition de respecter certaines règles. La première : misez sur une ville avec une grosse population étudiante, puis trouver un logement bien placé, à proximité immédiate du campus ou des transports en commun. « Un bon emplacement est utile tant pour la location du bien que pour sa revente à terme », appuie Thierry Thomas, notaire à Rezé près de Nantes (Loire-Atlantique).
Il faut bien se renseigner, car les campus ne sont pas toujours au coeur des villes. « Des petites surfaces se louent à Montpellier Nord, près des facs, mais il n’y a pas grandchose autour. L’animation est plutôt au centre-ville », indique ainsi Anne Saunier, directrice de l’agence immobilière l’Adresse à Montpellier (Hérault). Selon le prix de l’immobilier dans la ville ciblée, il vaudra mieux tabler sur une petite surface… pas trop petite. « A Toulouse, comme les loyers sont abordables, les locataires sont prêts à payer 30 € de plus pour cinq à dix mètres carrés supplémentaires », illustre JeanEmmanuel Bourgoin, gérant de deux agences l’Adresse à Toulouse et Castanet-Tolosan (Haute-Garonne). Dans d’autres villes, il faudra opérer un choix entre rendement locatif et plus-value. « A Lyon (Rhône), les prix à la vente ont augmenté de 10 % l’an dernier, mais les loyers n’ont pas bougé. Le centre-ville offre des rendements faibles mais une potentielle bonne plus-value à la revente », explique Rémy Samson, notaire à Lyon. Aller chercher un prix d’achat un peu moins élevé en première couronne n’est pas forcément une bonne option pour une petite surface. « La revente sera compliquée, car les périphéries attirent des couples qui justement cherchent des surfaces plus grandes », prévient encore Jean-Emmanuel Bourgoin. Enfin, même avec des étudiants, il
« Le propriétaire peut par exemple consentir un rabais locatif de 30 à 50 %. » Thierry Thomas, notaire
est conseillé de tabler sur la stabilité pour minimiser les périodes d’interruption locative. « Le propriétaire peut par exemple consentir un rabais locatif de 30 à 50 % pour les deux mois d’été, c’est tout à fait faisable et légal », conseille Thierry Thomas. Autre option pour ne pas perdre un ou deux mois de loyer, mettre l’appartement en location courte durée via une plateforme spécialisée (type Airbnb), pour les propriétaires qui sont sur place.