Le contact d’Autolib’ coupé
Transports La fin du service de voitures électriques en librepartage a été actée
Clap de fin pour le service de voitures électriques en libre-partage. Jeudi, Paris et les communes de banlieue partenaires ont voté jeudi la fin d’Autolib’. Le Syndicat mixte Autolib’ Vélib’ Métropole (SAVM) a acté la résiliation anticipée du contrat. En cause, la dette abyssale du service (293,6 millions d’euros). Le groupe Bolloré est tenu de verser 60 millions d’euros, le reste est à la charge des collectivités, soit 233 millions d’euros. Et maintenant?
Bataille judiciaire à venir
Mercredi, sur FranceInfo, le groupe Bolloré avait assuré que l’arrêt du service pourrait être immédiat – et donc dès jeudi soir. Mais le syndicat plaide, lui, pour un retrait progressif. Les 6200 places équipées de bornes de recharge pourraient être utilisées pour d’autres services d’autopartage. Quant aux voitures, propriété de Bolloré, la question de leur avenir ou d’un déploiement de la flotte dans une autre ville reste en suspens. Pour ce qui est des 254 salariés du dispositif, le SAVM demande qu’ils soient reclassés dans d’autres filiales du groupe. Ce dernier estime, au contraire, que c’est au syndicat de les prendre en charge.
Côté chiffres, le coût de cette résiliation anticipée est estimé par Bolloré à 300 millions d’euros. Mais à seulement « plusieurs dizaines de millions d’euros» pour la présidente du syndicat, Catherine Baratti-Elbaz. Un désaccord laissant augurer une belle bataille judiciaire.
Enfin, en ce qui concerne l’arrivée d’un nouvel opérateur d’autopartage dans la capitale, sans attendre la rupture effective, la maire de Paris Anne Hidalgo avait reçu mi-juin des constructeurs désireux de reprendre le marché parisien sous d’autres formes, et qui pourraient démarrer rapidement. Catherine Baratti-Elbaz affirme d’ores et déjà que « de nouvelles solutions pourraient être initiées avant la fin de l’année ».