20 Minutes

Les Bleus, veilleurs d’ennui

L’équipe de France commence à trouver le temps long à Istra

- De notre envoyé spécial à Istra (Russie), Nicolas Camus

Pour vos prochaines vacances, évitez Istra, bourgade isolée dont on fait vite le tour. Tous les suiveurs des Bleus n’attendent que le prochain match, à Moscou, Kazan ou Nijni Novgorod, pour retrouver quelque chose qui ressemble à de la vie. Les joueurs ont moins ce souci. Ils ont un Mondial à jouer et cela demande un rythme de vie monastique. « Chaque heure de sommeil, chaque repas, est important, explique Thauvin. On fait un entraîneme­nt par jour, parfois des séances vidéo. Le reste du temps, c’est nos repas, du repos, des soins et du temps entre nous pour rigoler.»

Les proches arrivent mardi

Au hit-parade des passe-temps les plus populaires, les jeux vidéo avec « Fortnite », « Fifa » ou « Mario Kart », les jeux de cartes comme le tarot et le Uno, les dés, les séries, le basket, la piscine… et les matchs du Mondial à la télé. Ponctuelle­ment, un petit barbecue est organisé, avec concours de pétanque à la clé. «Franchemen­t, on ne s’ennuie pas, raconte Varane. On s’entend tous très bien, il y a une super ambiance.» Mais il suffit de creuser un tout petit peu pour sentir que, si, le temps est parfois un peu long. «On connaît l’être humain, il a besoin de changer d’air de temps en temps, assure Sidibé. On se focalise sur nos matchs. Après, si le coach nous fait un petit cadeau, on est preneur. » Les familles et amis des Bleus venant pour le troisième match de poule contre le Danemark, mardi, on imagine que les joueurs essaient de gratter le maximum de temps libre avec eux les jours suivants. «On ne peut pas être monoobsess­ionnel sur l’objectif sportif. Il faut aussi des moments où on évite de penser au foot», décrypte Cédric Quignon-Fleuret, responsabl­e de l’unité psychologi­e du sport à l’Insep. Depuis le 23 mai, le groupe n’a bénéficié que de deux jours off, moins que la plupart des autres nations. Une discipline que les joueurs comprennen­t. «On a tout pour bien travailler, on est venu pour une Coupe du monde », souligne Sidibé. Et pour une longue, si possible.

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A Istra, l’équipe de France pense Coupe du monde, mange Coupe du monde.

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