20 Minutes

Le Mexique a son « génie »

Le coach Juan Carlos Osorio va tenter de qualifier la Tricolore pour les 8es

- De notre envoyé spécial à Moscou, Julien Laloye

Un aveu de faiblesse : on n’avait pas entendu parler de Juan Carlos Osorio avant ce Mondial. La révélation nous est tombée dessus après le match Allemagne-Mexique (0-1), lorsque le sélectionn­eur de la Tricolore est venu en conférence de presse pour détailler le hold-up parfait. «On avait imaginé un plan depuis six mois, a expliqué le Colombien, qui jouera sa qualif contre la Suède ce mercredi. J’ai fait les changement­s en anticipant la rentrée de Gomez en 9. On s’était entraîné pour finir à trois défenseurs et quatre milieux sur la largeur. J’avais travaillé les renvois sur les centres, parce que je savais qu’il y en aurait beaucoup.»

Il a fait taire les critiques

Concert de louanges, salves d’applaudiss­ements, reconnaiss­ance… Un retourneme­nt de situation improbable, alors qu’Osorio ne recevait que des critiques avant le Mondial. La faute, notamment, à une défaite 7-0 contre le Chili lors de la Copa America en 2016. «Toutes les méthodes d’Osorio ont été remises en question, dont sa manie de changer cinq ou six joueurs à chaque match, explique Eduardo Hernandez, journalist­e à l’Economista. Personne n’a compris pourquoi il n’avait pas démissionn­é de lui-même. » L’explicatio­n est simple : ce sont les joueurs qui ont sauvé la peau de leur entraîneur pourtant prêt à laisser son poste après cette déroute. « Osorio a dit qu’ils croyaient en eux et que la majorité serait présente en Russie, complète Hernandez. C’est ce jour-là que Lozano a connu sa première titularisa­tion en sélection. Deux ans après, c’est lui qui nous a fait gagner contre l’Allemagne. » En Russie, les vestes se sont retournées. «On doit s’excuser tous les jours auprès du “Profe”, indique un fan mexicain. Ce type est un génie, c’est Kasparov.»

Les joueurs, aussi, sont heureux de voir que les opinions changent. «Quand on a un entraîneur qui se dévoue de cette manière, c’est dur de lire les critiques des gens qui ne savent pas ce qu’il se passe dans l’équipe, indique le milieu de terrain Miguel Layun. Pour moi, le coach est un génie, il fait des choses différente­s.» Le Colombien marque aussi par son humilité. Après la victoire face au SudCoréens, il a préféré ne pas tirer la couverture à lui et a eu un mot pour ses supporters. Dispo pour venir en L1, « Profe » ?

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Osorio est la révélation du Mondial.

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