La seconde patrie de Griezmann
A moins que, dans une autre vie, Griezmann ait été uruguayen, on ne voit pas d’où peut venir cette relation quasi fusionnelle entre l’attaquant des Bleus et tout ce qui touche au pays qu’il va affronter, vendredi, en quart du Mondial. Il va, notamment, se retrouver face aux défenseurs de son équipe de l’Atlético, Godin et Gimenez. «Je suis tous les jours avec lui [Godin], dans les vestiaires et en dehors, raconte Griezmann. C’est le parrain de ma fille. Quand j’ai signé à l’Atlético, c’est lui que j’ai appelé. » Et lui qui l’a sûrement, poussé à prolonger cet été. Sa découverte de l’Uruguay date d’il y a plus longtemps. A la Real Sociedad, où il est arrivé à 14 ans, Griezmann a débuté en équipe première sous les ordres de Lasarte, professionnel pendant quinze ans dans le championnat local, en 2009. « Grizou » y a fait aussi la connaissance de Castro et Bueno, qui l’a pris sous son aile, et a découvert le maté, cette boisson sud-américaine dont il ne peut plus se passer. « Les Sud-Américains se comportent différemment, racontait Griezmann dans le magazine GQ. Ils avaient 30 ans alors que j’en avais 17. Ils faisaient tout pour que je me sente bien. Leur culture s’est inscrite en moi. » Ça se voit aussi sur le terrain, où il fait parler son côté battant.