L’opération Barkhane jugée mal engagée
Alors que le président Emmanuel Macron rencontrait, lundi à Nouakchott (Mauritanie), ses homologues du G5 Sahel, les résultats de l’opération Barkhane ne laissent pas entrevoir la possibilité d’un désengagement à court ou moyen terme. En cause, entre autres, des groupes djihadistes qui se renforcent et étendent leur rayon d’action. «Je ne pense pas qu’il soit possible de régler le problème au Mali en moins de dix à quinze ans, si tant est que nous le puissions », avait admis fin février le général François Lecointre, chef d’état-major des armées françaises. « Les Américains ont tenté cette approche du tout-sécuritaire en Afghanistan. Résultat : les talibans y sont plus forts que jamais », a confié à Bakary Sambe, directeur du groupe de réflexion Timbuktu Institute à Dakar. « Les Français font de même dans le nord du Mali. Comble du comble, le djihadisme a contaminé le Burkina-Faso, le Niger et la Mauritanie. » Et d’estimer : « Barkhane est désormais enlisée. »