Santé
En marge de la crise du Levothyrox, et de celles qui ont précédé (entre autres le Mediator), une mission «sur l’amélioration de l’information sur le médicament» a été mandatée pour comprendre les dysfonctionnements en matière de communication. Le fruit de cette enquête a été remis lundi à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sous forme de rapport, qui pointe notamment «la minimisation du ressenti des malades». Pour Sylvie Chéreau, fondatrice du collectif de victimes du nouveau Levothyrox, ce rapport n’apporte rien au débat : «Des gens ont été laissés sur le bord de la route, explique-t-elle. Pour nous, c’est juste du mépris, une fumisterie pour dire qu’on s’occupe de nous. On ne sait toujours pas pourquoi nous avons été malades et nous n’avons pas été reconnus comme tels. » Sylvie Chéreau, qui s’estime favorable à la mise en place de «Vigimédicament», comme le suggère le rapport, espère que les «associations présentes [au sein de ce dispositif] ne soient pas subventionnées par les laboratoires. Il faut qu’elles soient indépendantes et transparentes. »