Le patrimoine parisien retrouve des « elles »
Une balade à la rencontre des grandes figures féminines est organisée
Le « matrimoine parisien » sera à l’honneur, dimanche, à l’occasion d’une balade de deux heures sur les pas des femmes révolutionnaires*. Merci, La Guide de voyage, à la fois association créée pour faire progresser l’égalité entre les femmes et les hommes et livre publié en janvier qui répertorie ces lieux méconnus de la capitale où les femmes ont joué un rôle majeur.
Tombées dans l’oubli
L’idée a germé dans l’esprit de Charlotte Soulary lors d’un voyage au Népal où elle a rencontré des activistes féministes. Ensemble, elles sont parties à la découverte de Katmandou hors du circuit traditionnel, mais avec un regard féminin. De retour à Paris, la jeune femme de 34 ans a planché sur les différents parcours de militantes féministes parisiennes tombées dans l’oubli.
Une évidence pour l’ex-porte-parole d’Osez le féminisme et collaboratrice parlementaire, qui, face aux discriminations faites à l’encontre des femmes politiques, a créé Chair collaboratrice, une plateforme où elles prennent la parole. Soucieuse de «changer notre regard sur l’histoire et le patrimoine qui ont laissé peu de places aux femmes », Charlotte Soulary a, notamment, pris des cours d’histoire de l’art à l’Ecole du Louvre. En sillonnant la capitale pour son livre, elle a recensé «40 statues à l’effigie de femmes illustres, dont certaines sont réalistes et d’autres non, contre 300 pour les hommes». A titre d’exemple, elle évoque le jardin du Luxembourg (Paris, 5e), et sa statue de George Sand, emblématique, à ses yeux, « de la problématique que l’on a en France avec le patrimoine». L’écrivaine est représentée en robe, « alors que l’on sait qu’elle ne portait que des pantalons! fustige Charlotte Soulary. Les écrivains, eux, sont représentés en train d’écrire. » La balade de dimanche devrait réserver bien d’autres surprises.