Poutine directement mis en cause dans l’empoisonnement des Skripal
Londres a dit, jeudi, tenir le président russe Vladimir Poutine pour responsable de l’empoisonnement de Sergueï Skripal, un ex-espion russe, et de sa fille, en mars, en Angleterre. « En dernier ressort, bien sûr, il est responsable, c’est le dirigeant de l’Etat, a déclaré sur la BBC le secrétaire d’Etat à la Sécurité, Ben Wallace. C’est son gouvernement qui contrôle, finance et dirige le renseignement militaire via son ministère de la Défense. » La veille, la Première ministre britannique Theresa May avait accusé deux agents du renseignement militaire russe (GRU) d’avoir attaqué Sergueï Skripal avec le puissant agent innervant conçu en Union soviétique. Elle avait ajouté que cette attaque avait « certainement aussi été approuvée en dehors du GRU, à un niveau élevé de l’Etat russe ».
Accusations « inadmissibles »
Le Kremlin a jugé ces accusations « inadmissibles ». « Ni les hautes autorités de la Russie, ni les responsables d’un niveau moins important (…) n’ont quoi que ce soit à voir avec ce qui s’est passé à Salisbury », a déclaré son porte-parole, Dmitri Peskov. Une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, demandée par Londres, a eu lieu jeudi après-midi. La France, l’Allemagne, les Etats-Unis et le Canada ont annoncé avoir « entièrement confiance » dans les conclusions de la police britannique. L’otage Sophie Pétronin en appelle à Emmanuel Macron. Détenue au Mali depuis plus de vingt mois, l’otage française Sophie Pétronin, 73 ans, a appelé jeudi Emmanuel Macron à tenir ses engagements de protéger les Français. Elle s’exprimait dans une vidéo où apparaît aussi l’otage colombienne soeur Gloria, enlevée en 2017.
Première mise en examen dans l’affaire des assistants FN. Charles Van Houtte, décrit comme un ex-personnage clé du FN (devenu RN) au Parlement européen, a été mis en examen mercredi pour « complicité de détournements de fonds publics ». Une première dans cette enquête sur un possible « système » pour rémunérer comme assistants d’eurodéputés des personnes qui travaillaient pour le parti.