Football
La France éclipse les Pays-Bas (2-1) et fête ses étoiles
Le rendez-vous manqué des ChampsElysées avait un peu gâché la fête, mais c’est de l’histoire ancienne. Tout le monde avait très envie de se retrouver dimanche, et le Stade de France a acclamé ses joueurs et ils le lui ont bien rendu, en s’offrant leur première victoire de champions du monde après un match convaincant face aux PaysBas (2-1), en Ligue des nations.
La fête du beau jeu (pendant une mi-temps). Il n’a échappé à personne que le plan de jeu de Deschamps en Russie n’a pas ébaudi la planète. La première période contre les Pays-Bas a au moins prouvé qu’avec le même onze de départ, les Bleus pouvaient posséder, maîtriser, dominer et réussir tout ça en même temps. La suite a été moins déliée, et il a fallu revenir aux vieilles recettes pour gagner. Centre de Mendy, déviation de Giroud, et un débat de réglé pour ce mois-ci. L’attaquant dépasse Zizou en Bleu au classement des meilleurs marqueurs.
La fête du Ballon d’or (enfin presque). Le landerneau du foot français bruisse des prémices d’une rivalité entre Griezmann et Mbappé dans la course au prochain Ballon d’or. Dimanche, les deux joueurs ont affiché une entente rassurante. Griezmann, précieux dans son jeu entre les lignes, aurait même pu délivrer ses deux premières passes décisives pour la comète parisienne, dont les ondulations balles au pied donnent des envies de se remettre à écouter du Franky Vincent. C’est déjà le neuvième but pour Mbappé en Bleu, lui qui avait fêté sa première réalisation il y a à peine un an.
La fête du sport français (celui qu’on connaît). Il est entendu qu’un titre de champion du monde ne protège de rien, et que certains auront du mal à revenir, bientôt. Mais même si les Français ne gagnent pas la Ligue des nations l’été prochain, ce qui reste à voir, il est juste le temps de les aimer et de rendre hommage à tous les formateurs anonymes des petits clubs amateurs, à l’heure où l’Etat s’apprête à décapiter le sport français de haut niveau en supprimant 1 600 postes dans les fédérations. Le foot n’est pas vraiment concerné? Peut-être, mais si on reconnaît le bonheur quand il disparaît, il faut savoir en profiter tant qu’il est là.