« Je ne proposerai pas la résiliation »
La présidente du syndicat mixte Catherine Baratti-Elbaz indique que Smovengo a, a priori, sauvé sa tête, grâce à ses efforts de l’été
Avec près d’un an de retard sur le calendrier initial, les 1 400 stations et 20000 vélos en libre-service Vélib’ en région parisienne seront opérationnels début 2019, promet Smovengo. Le syndicat mixte Autolib’ et Vélib’ Métropole (Smav), lui, doit prendre une décision le 21 septembre sur la poursuite ou non du contrat accordé à l’opérateur pour assurer le service. Catherine Baratti-Elbaz, présidente du Smav, reste confiante.
Après des mois chaotiques, faitesvous encore confiance à Smovengo ? Au début de l’été, nous avions demandé à Smovengo un plan d’action et des engagements précis pour la fin du mois d’août. L’objectif était d’améliorer le fonctionnement du service et de le stabiliser dans un premier temps autour de 800 stations, dont 130 hors Paris. Fin août, les objectifs étaient atteints. Ces derniers jours, nous avons dépassé les 40 000 trajets par jour. Ce sont des signaux encourageants. A nous de voir comment le système résiste dans les semaines à venir.
Qu’attendez-vous aujourd’hui de Smovengo ?
Ce que nous demandons aujourd’hui à Smovengo, c’est de ne pas prendre des objectifs a minima, mais de se recaler sur les objectifs du contrat, qui sont 1 400 stations et des vélos supplémentaires. Je veux que son PDG prenne des engagements de calendrier et de méthode devant les élus. Ensuite, nous prendrons une décision. Dans la mesure où nous avons accepté leur plan d’action au début de l’été et que nous constatons que les objectifs ont été atteints, je ne proposerai pas la résiliation aux élus. En revanche, nous serons très vigilants et lucides.
Les maires de communes limitrophes qui attendent toujours le déploiement du service pourraient y renoncer. Qu’avez-vous envie de leur dire ?
Certains me disent : « Je n’ai pas envie d’avoir de stations tant que ça ne fonctionne pas », et certains sont très impatients. Nous sommes conscients que nous n’avons pas réussi à assurer la transition comme on l’avait imaginée. La question maintenant est de savoir si on arrive à avoir un système métropolitain qui correspond aux besoins des usagers.
Certains usagers se sont détournés du Vélib’, d’autant plus que le « free floating » se développe beaucoup… Nous avons des obligations de service public. Concernant le tarif, nous avons voté le remboursement des abonnements de janvier à août et nous proposons des abonnements à moitié prix en septembre, octobre et novembre. Enfin, si nous arrivons à le mettre en oeuvre, le maillage sera plus important que celui des opérateurs de «free floating».