«Depuis quatre ans, les Journées du matrimoine prennent de l’importance»
Les Journées du matrimoine, qui se tiennent samedi et dimanche*, font écho aux Journées du patrimoine. Marie Guérini, membre de l’association HF et coordinatrice de l’événement parisien, explique en quoi l’héritage culturel et architectural féminin a été longtemps délaissé.
Comment les Journées du matrimoine se déroulent-elles ? A Paris, onze événements gratuits sont organisés pendant le weekend, à la Bibliothèque nationale par exemple. On y parlera « Manifeste des 343 salopes », Mouvement de libération des femmes et héroïnes. Le groupe EELV avait proposé de modifier le nom des Journées du patrimoine en y intégrant le terme « matrimoine ». Le débat est-il toujours d’actualité ? Oui, et le mouvement HF a commencé à lutter dans cette voie depuis dix ans. Attention, nous ne voulons en aucun cas minimiser le patrimoine. Notre objectif est de rappeler que les femmes ont aussi existé dans le milieu culturel et architectural. Le terme « matrimoine » existe depuis des siècles. Pourquoi est-il considéré comme un néologisme, aujourd’hui? Le matrimoine a toujours dérangé. L’histoire a été écrite par les hommes, c’est un fait. Les oeuvres féminines ont souvent été délaissées. Cependant, depuis quatre ans, les Journées du matrimoine prennent de l’importance. Grâce à notre travail à HF, la considération du matrimoine commence à être comprise par tous.