« Je suis quand même laborieux »
L’humoriste Willy Rovelli a dressé longtemps sur Europe 1 des portraits plutôt caustiques des invités. Il les réunit dans un recueil
Pendant des années, sur Europe 1, Willy Rovelli a signé des portraits gentiment mordants des personnalités invitées. Un recueil de ses chroniques, intitulé Dans 3 minutes, j’ai fini !, est publié chez Pygmalion (18 €). Celui qui incarne aussi avec délice le chef cuisinier de « Fort Boyard » est passé sur le gril, le temps d’une interview avec 20 Minutes.
Quel est votre mode d’emploi pour écrire vos chroniques ?
Au départ, j’avais tendance à les écrire l’avant-veille. Avec l’habitude, j’ai commencé à m’y mettre au dernier moment. J’aime bien l’excitation, me dire qu’il me reste peu de temps pour écrire. Je suis quand même laborieux, j’y passe plusieurs heures.
Quels sont les personnalités ou les sujets qui ont pu vous faire craindre la page blanche ?
Tout ce qui concerne le sport. Parce que je fais 1,64 m, j’ai un physique de ballon de rugby. Alors, je galère.
Y a-t-il des invités dont les réactions vous ont surpris dans le bon ou dans le mauvais sens ?
Le président du CSA, Olivier Schrameck, exigeait que je sois là à chaque fois qu’il était invité. A l’inverse, Fabrice Luchini a demandé expressément que je ne sois pas là. Je pense que je ne suis pas sa came.
Vous faites aussi passer un sale quart d’heure aux personnalités dans « Fort Boyard » en les forçant à avaler des choses peu ragoûtantes…
Oui, j’aime bien, car c’est le seul moment où les gens me craignent. Parce qu’avec mon physique, je ne fais peur à personne dans la vie.