Education
De quoi énerver les enseignants dès le début de semaine. Lundi, le ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer, a annoncé dans Le Figaro la suppression de 1800 postes dans le second degré l’an prochain (ainsi que dans le privé, pour 20%), alors que le budget sera augmenté de 850 millions d’euros. Quatre cents postes administratifs seront concernés, «donc des postes d’infirmiers, de médecins scolaires, de secrétaires, etc., ce qui sera difficile à gérer pour les établissements », commente Philippe Vincent, secrétaire général du syndicat des chefs d’établissement SNPDEN. Valérie Sipahimalani, secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, craint, elle, que ces suppressions de postes contribuent à «augmenter les effectifs par classe, au détriment de la qualité des conditions d’apprentissage », et poussent les enseignants à réaliser toujours plus d’heures supplémentaires, alors qu’ils sont déjà sursollicités. Sans compter qu’il «existe une pénurie de profs dans certaines disciplines », souligne Philippe Vincent. Enfin, «c’est un très mauvais signal envoyé aux jeunes qui avaient l’intention de se diriger vers les métiers de l’enseignement», note Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa.