«Coincoin et les Z’inhumains», un ovni burlesque
Fort du succès critique et public de sa série burlesque et jubilatoire «P’tit Quinquin », Bruno Dumont est de retour avec une saison 2, intitulée « Coincoin et les Z’inhumains », diffusée à partir de ce jeudi, à 20 h 55 sur Arte. L’occasion d’embarquer dans une nouvelle aventure policière, fantastique, existentielle et encore plus ovniesque. Eul’pitch ? A l’approche du carnaval, P’tit Quinquin, devenu Coincoin, découvre dans un pré de mystérieuses flaques puantes tombées du ciel. Un magma extraterrestre sur lequel le duo formé par le commandant Roger Van der Weyden et son fidèle Rudy Carpentier mène l’enquête. Le début de l’« apocalyssse » ?
« La série est traversée par un esprit de fantaisie, ce qui n’empêche pas la profondeur et la gravité. » Le réalisateur explore cette gravité par l’utilisation du grotesque : « Je pars d’une réalité et je grossis les traits. Le grotesque me permet d’aller au-delà du bienséant. » La série n’est pas sérieuse, mais dit des choses graves. « Ce qui m’intéresse, c’est montrer le ridicule », affirme le cinéaste. Pour accentuer le grotesque, Bruno Dumont explore un thème cher au Nord, le carnaval. « Le carnaval, c’est l’inversion des valeurs, la transgression, explique le réalisateur de La Vie de Jésus. C’est d’aller dans le désordre comme une soupape pour supporter l’ordre. » La série propose ainsi d’enlever nos masques et de regarder le genre humain avec
toutes ses contradictions.