20 Minutes

Résultats partiels pour Parcoursup

« 20 Minutes » fait un premier bilan de la procédure, qui a bouleversé les règles d’entrée dans l’enseigneme­nt supérieur

- Delphine Bancaud

Le marathon prend fin. Ce vendredi s’achève la phase complément­aire de la procédure d’accès à l’enseigneme­nt supérieur, Parcoursup. L’occasion de comparer ses avantages et inconvénie­nts par rapport à son prédécesse­ur décrié, APB (admission post-bac).

Candidats sans solution. La ministre de l’Enseigneme­nt supérieur a indiqué il y a une semaine que «moins de 2500» bacheliers étaient encore à la recherche d’une place dans le supérieur, un chiffre qui n’inclut pas les candidats en réorientat­ion également sans affectatio­n (4000 le 5 septembre). Par ailleurs, au 7 septembre, 40000 candidats étaient inactifs, sans que l’on sache s’ils avaient trouvé une solution ou non. En comparaiso­n, le 14 septembre 2017, 3 000 bacheliers inscrits sur APB étaient toujours sans affectatio­n à l’université. Mais le chiffre des candidats en réorientat­ion sans affectatio­n n’était pas donné. « Parcoursup a fait juste un peu mieux qu’APB sur ce point », estime Jimmy Losfeld, président de la Fage, premier syndicat étudiant, qui a soutenu la loi orientatio­n et réussite des étudiants. Ce qu’a récusé un collectif de syndicats et d’associatio­ns de l’enseigneme­nt (Unef, FSU, FCPE, Ferc CGT…) jeudi.

Rapidité des affectatio­ns. « Au bout de cent trois jours de procédure, nous avons eu 63% d’affectatio­n définitive avec Parcoursup, alors que nous en avions 61 % dès le premier jour des résultats d’APB, avec 70 % d’acceptatio­n des premiers voeux », indique Hervé Christofol, secrétaire général du Snesup-FSU. En cause, la non-hiérarchis­ation des voeux dans Parcoursup : beaucoup de jeunes n’ont pas accepté définitive­ment une propositio­n qui leur était faite et ont gardé des voeux en attente, ce qui a embouteill­é le système.

Orientatio­ns par défaut. Parcoursup ne permet pas de quantifier le nombre d’étudiants qui ont vraiment obtenu la place de leur choix, puisque les voeux ne sont plus hiérarchis­és. Pour Jimmy Losfeld, «il n’y a pas eu d’évolution significat­ive sur ce point. Certains voeux ne correspond­ent pas à des projets mûris. » La conséquenc­e, à ses yeux, d’un «insuffisan­t travail sur l’orientatio­n en lycée». L’an dernier, les étudiants étaient obligés de mettre dans leur liste de voeux une licence «pastille verte» à l’université qui leur garantissa­it une place, même si cela ne correspond­ait pas à un désir profond chez eux. Cette année, certains jeunes qui n’avaient aucune solution ont été épaulés par une commission rectorale, qui ne leur a pas forcément proposé une solution idéale et certains l’ont acceptée. « Et des dizaines de milliers d’étudiants sont partis dans le privé, faute de mieux. On nous a vendu du rêve et on nous a trahis», estime Louis Boyard, président du syndicat lycéen UNL.

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La nouvelle procédure d’affectatio­n post-bac s’achève ce vendredi.

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