Des astuces pour éviter le plantage
« 20 Minutes » a pris conseil auprès de connaisseurs de la terre et des plantes pour bien faire ses débuts dans le jardinage urbain
Il n’y a pas de saison pour se lancer dans l’agriculture urbaine. Une démarche santé et citoyenne facilitée par le permis de végétaliser que délivre la Mairie de Paris depuis trois ans. Et aussi facilitée par des experts en permaculture. Par ici les conseils.
V Choisir une culture du moment. Les apprentis jardiniers doivent apprendre à suivre le calendrier des saisons afin d’être en accord avec la nature. D’autant plus que, « avec le changement climatique, certaines récoltes doivent être avancées de deux ou trois semaines, signale Nathalie, qui travaille dans une grainothèque (endroit où il est possible de déposer et d’échanger librement des graines de fleurs, de fruits et de légumes), dans le 1er arrondissement. Les fraises ont pointé le bout de leur nez fin juin, alors qu’elles sont attendues en juillet d’ordinaire. » Toutefois, « les verdures asiatiques (les petites salades), mais aussi les épinards, la mâche ou encore les radis, peuvent être semés en ce moment et poussent rapidement », indique Olivier, fondateur de Monjardinenpermaculture.fr. La période automnehiver est propice pour planter des iris nains, primevères ou sedums. «Les pensées poussent aussi bien à Paris », souligne Nathalie.
V Apprendre à semer. Les verdures asiatiques sont simples à semer, résistent au froid et poussent, même s’il n’y a pas de lumière. Olivier conseille de les disposer dans une caisse à vin percée de trous en fond de cuve. Le gravier et les billes d’argile aident au drainage, et donc au bon développement des racines. Les plantations ont besoin d’un minimum de terre pour se développer correctement. «Idéalement, il faut 20 cm de profondeur de terre», explique-t-il. Le jardinage est avant tout une affaire d’anticipation. «On cultive en ce moment pour pouvoir récolter en avril », lance-til. Son dernier conseil ? Chaque jardinier doit aiguiser son oeil, afin de vérifier qu’une plante n’est pas trop arrosée, par exemple.
V Parfaire son éducation. Le guide d’Emmanuelle Vibert, Jardiner autrement à Paris (éditions Parigramme), liste des adresses de cours de jardinage en Ile-de-France. Pour les adultes, des cours, peu onéreux, entre 4 et 7 €, sont proposés à l’école du Breuil (12e), à l’orée du bois de Vincennes. Plus surprenant encore, il est possible de jardiner au Potager du roi, à Versailles, classé monument historique. On y apprend à reproduire chez soi un jardin de plantes médicinales et aromatiques tout en se familiarisant avec les caractéristiques des végétaux et leur disposition en terre. Les adeptes de l’art nippon aimeront, eux, participer au cours consacré à l’entretien des bonsaïs.