Santé
Annoncer à son enfant être malade d’un cancer est une étape délicate, et nécessaire
Chaque année, 400 000 personnes apprennent être atteintes d’un cancer. Une nouvelle encore plus difficile à assurer pour celles qui ont des enfants : faut-il le leur annoncer, et comment ? Pour les psychologues que 20 Minutes a interrogées à l’occasion du lancement d’Octobre rose, campagne pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein et récolter des dons pour la recherche, oui, il faut le faire. « Souvent, les parents ont peur d’inquiéter, remarque Audrey Ginisty, psychologue et blogueuse. Mais, en réalité, l’enfant est encore plus perturbé de ne pas savoir pourquoi il y a des changements dans sa vie.» Et le silence peut avoir des conséquences. « Parfois, l’enfant a compris, mais il le cache, voulant protéger ses parents. Or, puisque la règle est de ne pas parler de ce qui génère de la souffrance, il peut inhiber ses ressentis. » Certains vont enchaîner les maladies, les colères, d’autres refuseront les câlins…
Trouver les mots pour le dire n’est pas évident, mais « il n’est jamais trop tard, rassure Armelle Ratat, psychologue. C’est important que les parents fassent l’annonce, car cela montre la confiance qu’ils ont dans l’enfant, dans sa capacité à trouver des ressources pour faire face à cet événement.» Mais qu’est-ce qu’un enfant qui ignore la mort et le cancer peut entendre et comprendre ? « L’information doit être adaptée aux différents âges et aux différentes phases de la maladie », préconise Armelle Ratat. Et de citer une réponse d’un enfant qu’elle suit : « Je veux la vérité, avec des mots gentils. » Audrey Ginisty synthétise : « Ne pas tout dire, ne pas mentir. »
Amalia se bat contre un cancer du sein. Elle et son mari n’ont rien caché à leur aîné : «Nous avons insisté sur le fait que ce n’était ni sa faute, ni celle de son frère.» L’enfant peut en effet être persuadé que, si sa mère est malade, c’est parce qu’il a eu une mauvaise note, par exemple. Françoise, de son côté, ajoute qu’il est «important de leur dire quand les résultats des examens et traitements sont bons». Audrey Ginisty conclut : « Mon conseil est de dire : “Je me donne toutes les chances de guérir et je suis bien entourée.” »
Une photo polémique conclut la visite de Macron aux Antilles. Emmanuel Macron a tenté de dédramatiser dimanche une photo prise à Saint-Martin avec un jeune faisant un doigt d’honneur. Le président, qui achevait un déplacement de quatre jours aux Antilles un an après le passage dévastateur de l’ouragan Irma, a dit qu’il « aimait chaque enfant de la République, quelles que soient ses bêtises ».
Dialoguer, déculpabiliser
Le suspect écroué après le meurtre de Pascal Filoé à Rodez. L’homme soupçonné du meurtre, jeudi, du directeur général adjoint de la mairie de Rodez (Aveyron), Pascal Filoé, a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire.
Il a reconnu avoir agi par « rancoeur » après un différend relatif à son chien d’attaque.