Entreprises.
20, 30 ou 50 ans, le sens des affaires n’attend pas le nombre des années
Du jamais vu depuis sept ans ! En 2017, près de 591 000 entreprises ont été créées en France, contre 7% en 2016. Encouragée par un contexte économique favorable, la création d’entreprises progresse dans la quasi-totalité des régions et séduit les plus jeunes. Si l’âge moyen des créateurs d’entreprises individuelles s’établit désormais à 36 ans, difficile d’établir un timing idéal pour entreprendre.
Autodidacte passionné, Thomas Mouhat a créé son agence événementielle à 18 ans, dans sa ville de Belfort. « Avec mes deux associés, nous étions complètement insouciants. Nous ne cherchions ni l’argent, ni la reconnaissance. Nous voulions juste faire plaisir et nous faire plaisir ». Douze années après sa création, son entreprise TNT Events emploie 40 personnes et travaille pour des clients prestigieux comme General Electric, Coca-cola ou SNCF. « Au fil du temps, nous avons dû nous structurer. Nous ne pouvions plus nous comporter comme des gamins de 20 ans » explique Thomas. Son conseil aux jeunes entrepreneurs ? Ne pas hésiter à se faire accompagner.
C’est à Paris que Karine Sage a fondé - en 2013 - une coopérative de conseil aux acteurs publics, en association avec trois anciens collègues. La consultante venait alors de dépasser les 29 printemps. « Nos patrons envisageaient de partir à la retraite. Fonder notre propre Scop nous permettait de continuer à travailler ensemble et d’inventer notre propre outil de travail. » Leur coopérative Quadrant Conseil compte aujourd’hui 12 salariés, dont huit sont devenus associés. Le conseil de Karine aux futurs créateurs ? Rencontrer des entrepreneurs plus expérimentés et s’appuyer sur eux lorsque vous avez des questions.
Cadre expérimenté dans le secteur de l’agroalimentaire, Benoît Steiblen a fondé - fin 2015 - la société AperInnov’. Le normand de 54 ans lance alors sa marque de produits apéritifs gourmands, sains et responsables. « Selon moi, il n’y a pas de bon ou mauvais moment pour entreprendre. L’important c’est de s’appuyer sur ses forces et de connaître ses faiblesses. Par exemple, je maîtrise parfaitement les attentes opérationnelles de la grande distribution, mais je délègue la stratégie digitale à des collaborateurs plus jeunes. » Sa recommandation : ne pas se lancer tout seul. « Dans la tempête, c’est mieux d’être deux pour garder le cap. » Quel que soit l’âge du capitaine.
Paroles d’entrepreneurs