Les Français si près, si loin
On imaginait déjà le maillot arc-en-ciel revenir à la maison, La Marseillaise retentir et les Champs-Elysées envahis, lorsque le train bleu, composé de Pinot, Bardet et Alaphilippe, s’est mis en route dans la dernière montée terrible du circuit des championnats du monde à Innsbrück (Autriche), dimanche. Mais le scénario a volé en éclats : Pinot s’est écarté, Alaphilippe a coincé et Bardet s’est retrouvé isolé. Et, au sprint, le coureur AG2R n’a rien pu faire face à Alejandro Valverde. L’Espagnol de 38 ans, qui tournait autour du Graal depuis tant d’années, a enfin remporté le titre qu’il convoitait tant. « L’équipe de France a été remarquable de courage et d’abnégation, on peut être content de ça, a réagi Romain Bardet au micro d’Eurosport. On a fourni un bel effort avec une tactique bien huilée, on a mis beaucoup de monde en difficulté. » En effet, Adam Yates, Primoz Roglic, Rigoberto Uran… Ils ont tous craqué un à un dans la terrible montée de Gramartboden. Tous, sauf Moscon, Woods, et Valverde, donc. «On reste près de la victoire, mais il faudrait faire la fine bouche pour ne pas être satisfait d’une deuxième place sur la plus grande course du monde », a relativisé Bardet.