Pour la région, la gratuité coûte cher
Une idée «attractive », mais qui n’est « pas en mesure de répondre aux défis qui se posent dans les transports publics, voire qui les aggraverait ». Mardi, le comité chargé de l’étude de faisabilité sur la gratuité des transports collectifs en Ile-de-France, une proposition lancée en mars par la maire de Paris, a rendu ses conclusions. Qui sont donc négatives.
« Nous étions ouverts sur cette question, nous sommes partis sans posture politique », a souligné Valérie Pécresse (LR), présidente de la région Ile-de-France et d’Ile-de-France Mobilités. Mais l’étude a montré que la gratuité aurait un « effet minime sur la baisse du trafic routier et l’amélioration de la qualité de l’air ». En revanche, elle « dégraderait rapidement l’ensemble des lignes » et « occasionnerait 500 € d’augmentation des impôts par ménage l’an prochain». Enfin, Ile-de-France Mobilités rappelle que « plus d’un million de personnes bénéficient déjà de la gratuité ou de tarifs réduits ».
«Il semblerait que les préconisations de l’étude qu’elle a commandée ne proposent que des pistes de financement visant à faire payer davantage les usagers, relèvent les élus communistes au Conseil de Paris. En bonne élève de madame Thatcher, elle ferme le débat en n’envisageant qu’une augmentation du titre de transport, ou l’instauration de péages urbains. Nous restons opposés à ces péages qui créeraient des frontières entre les territoires et les classes sociales. » La Mairie de Paris, elle, attend les premiers résultats d’une étude concurrente, mi-octobre.