L’expertise finale blanchit les gendarmes
L’expertise médicale de synthèse réalisée pour déterminer les causes de la mort d’Adama Traoré, ce jeune de 24 ans décédé en 2016 lors d’une interpellation, écarte la responsabilité des gendarmes dans son décès, a indiqué mardi une source proche du dossier, confirmant des informations du Monde.
Une contre-expertise partielle sur les organes avait confirmé l’an dernier à une mort «par asphyxie» liée à un état de santé antérieur, sans permettre de trancher la question de la responsabilité des gendarmes. Elle avait aussi écarté l’hypothèse d’une cardiomyopathie et d’un état infectieux évoqués par l’autopsie initiale. Or, selon l’expertise finale, « le pronostic vital [était] engagé de façon irréversible » avant l’interpellation. Adama Traoré souffrait, outre d’une maladie génétique héréditaire de l’hémoglobine déjà connue, d’une autre maladie rare, ce qui était «apparemment méconnu». La famille Traoré dénonce, elle, une « bavure » depuis le début de cette affaire.