Paris met la pression sur Téhéran
Une opération antiterroriste d’envergure. Mardi, 200 policiers ont pris d’assaut le siège de l’association centre Zahra France, à Grande-Synthe (Nord), ainsi que les domiciles de ses principaux dirigeants. Trois personnes ont été placées en garde à vue. La préfecture du Nord a par ailleurs engagé une procédure de fermeture de la salle de prière de cette association musulmane chiite, soupçonnée de faire l’apologie du Hamas palestinien et du Hezbollah libanais. Depuis plusieurs mois, elle était surveillée. « Des propos antisémites et d’autres légitimant le djihad y étaient tenus », confie à 20 Minutes une source à l’Intérieur. Au-delà, c’est surtout l’Iran qui était visé par les autorités, apprend 20 Minutes de sources concordantes. Les enquêteurs français ont en effet acquis la certitude que la direction des opérations du ministère du Renseignement iranien avait commandité un projet d’attentat contre un rassemblement des Moudjahidines du peuple, mouvement d’opposition iranien, à Villepinte (Seine-Saint-Denis), en juin. En conséquence, les avoirs en France de la Direction de la sécurité intérieure du ministère du Renseignement iranien, notamment, ont été gelés. Le message est clair : «La France n’acceptera aucune forme d’ingérence sur son territoire », souligne notre source Place Beauvau, précisant que, sur le plan de la procédure, rien ne lie cette tentative d’attentat à l’association centre Zahra France. De son côté, l’Iran, par la voix d’un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a démenti « avec véhémence » son implication dans le projet d’attentat à Villepinte.